Les candidats amorcent la dernière ligne droite de la campagne avant le scrutin

Par La Presse Canadienne
Demeurant le seul chef des principaux partis à ne pas avoir encore dévoilé son programme chiffré, le conservateur Pierre Poilievre a fait une annonce sur l'inflation en se permettant de critiquer le cadre financier libéral qui propose 129 milliards $ de nouvelles dépenses au cours des quatre prochaines années.
Dans une épicerie de Surrey, en Colombie-Britannique, M. Poilievre a fait valoir qu'une diminution des dépenses publiques atténuerait l'inflation.
«L'inflation survient lorsque les gouvernements dépensent de l'argent qu'ils n'ont pas et impriment de l'argent», a-t-il soutenu.
Il a déclaré qu'un gouvernement conservateur réduirait notamment de 10 milliards $ le budget annuel d'Ottawa consacré aux consultants.
M. Poilievre a aussi été appelé à dire s'il souscrivait aux propos de l'un de ses candidats sur un «définancement» des universités.
L’avocat Neil Oberman, qui se présente pour les conservateurs dans la circonscription de Mont-Royal, dans l'ouest de Montréal, a affirmé que les universités devraient faire le «ménage» avant d'obtenir «un sou» de la part d'Ottawa, dans une entrevue publiée le 8 avril par le média anglophone Jewish News Syndicate (JNS), dont a d'abord fait état Radio-Canada.
Le chef conservateur a déclaré dimanche qu'il n'y aurait «pas un sou» de son gouvernement pour «subventionner l'antisémitisme».
Au lendemain du dévoilement du cadre financier des engagements du NPD, le chef Jagmeet Singh faisait lui aussi campagne en Colombie-Britannique, dimanche.
Après avoir discuté avec une jeune famille de Victoria, M. Singh a appelé devant les journalistes à réduire les factures d'épicerie et adopter des règles strictes contre les grands dirigeants du secteur alimentaire.
M. Singh a déclaré qu'il empêcherait les PDG d’augmenter les prix simplement parce que les produits sont faits au Canada.
Le NPD donnerait au Bureau de la concurrence les moyens d’agir et adopterait, «si nécessaire, des mesures législatives pour mettre fin aux majorations injustifiées des prix des produits canadiens».
Dans un rassemblement dans la circonscription de la région d'Ottawa où il se porte candidat, le chef libéral Mark Carney s'est présenté devant une foule survoltée en les appelant à poursuivre leur travail sans relâche durant le dernier sprint de la campagne.
Le chef libéral a aussi réitéré son appel à ce que les Canadiens donnent aux libéraux un mandat «fort» dans ce qui est «l'élection la plus importante de notre vie».
Après son discours dans sa circonscription, M. Carney s'envolait vers Charlottetown, à l'Île-du-Prince-Édouard, une province peinte en rouge à la dissolution de la Chambre, avec quatre sièges libéraux.
Blanchet au vignoble et à la cabane
À Saint-Joseph-du-Lac, dans les Laurentides, le chef bloquiste Yves-François Blanchet a reçu l'appui du chanteur et viticulteur Mario Pelchat.
«Si je n'avais pas voulu m'afficher, je ne vous aurais pas reçu ici», a affirmé le chanteur aux journalistes à son vignoble, se disant un «fier Québécois» et précisant qu'il appuie M. Blanchet parce que c'est un «ami» de longue date.
Plus tôt en journée, le chef bloquiste a fait campagne en Montérégie, dans la circonscription de Beauharnois-Salaberry-Soulanges-Huntingdon.
Les Montcalm, producteurs laitiers depuis quatre générations, organisaient un brunch de Pâques dans leur petite cabane à sucre à Saint-Louis-de-Gonzague.
Ce fut l'occasion de parler de la gestion de l'offre, un système qui garantit un prix juste aux producteurs de lait selon leur coût de production. M. Blanchet le défend sur toutes les tribunes.
Le chef bloquiste a fait remarquer qu'au débat télévisé, son adversaire libéral, Mark Carney, avait manifesté son ouverture à l'adoption d'une loi pour protéger le système de gestion de l'offre.
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