Francis Lefebvre, le visage de l’avenir du triathlon
Par Claude-André Mayrand
Francis Lefebvre a parcouru son premier triathlon un peu sans le vouloir, il y a sept ans, quand ses amis ne se sont pas pointés au triathlon à relais qu’ils devaient faire ensemble. «Je suis tombé en amour avec le sport et je n’ai jamais arrêté après.»
L’amour de son sport se ressent tout au long de l’entretien que nous accorde le jeune athlète lavallois, de passage chez lui avant de rentrer à Guelph, en Ontario, où il s’entraîne avec Triathlon Canada.
«Ce jour-là, je devais faire la portion nage du triathlon à relais, mais comme mes amis m’ont laissé tomber, je l’ai fait moi-même au complet», raconte le jeune homme pour expliquer comment il a débuté dans le sport.
C’est le dépassement de soi à chaque course qui l’a accroché.
«C’est un sport vraiment dur. Je me suis dit qu’un jour j’irais vite et j’ai continué à en faire», explique l’athlète de Fabreville, qui s’entraîne en moyenne 20 heures par semaine.
Ironiquement, c’est la natation qui est le volet qu’il souhaite le plus améliorer.
«Je commence à me débrouiller, dit-il. C’est important de sortir de l’eau parmi les premiers et c’est un bon challenge pour moi», ajoute celui qui considère la course à pied comme étant sa force.
Un triathlon consiste à 1,5 km de nage, 40 km de vélo et 10 km de course.
Heureux à Guelph
À Guelph, Francis s’entraîne chaque jour avec dix autres triathlètes et les entraîneurs du programme national.
«J’ai décidé d’y aller, car le trois-quart de l’équipe nationale s’entraînait là-bas. C’est un passage obligé pour progresser. Il y a un entraîneur pour 11 athlètes, alors qu’à mon club de Lasalle, il y en avait un pour 200, explique Francis, qui termine à distance ses études collégiales.
Quand j’habitais à Lasalle et que j’étudiais au Cégep André-Laurendeau, je m’entraînais en vélo, ensuite je faisais 45 minutes de métro et 30 minutes d’autobus pour aller nager à Dollard-des-Ormeaux avant de revenir dans le coin de Lasalle pour la course. À Guelph, toutes les installations sont à proximité.»
Une dernière année avec ESL
Francis bénéficiera du support d’Excellence Sports Laval (ESL) pour une dernière année.
Il a lui-même décidé de céder sa place.
«Il veut laisser la chance à quelqu’un d’autre de bénéficier du support qu’il a reçu. Il a été un des premiers sur le programme et il laisse sa place parce qu’il a toutes les ressources dont il a besoin. Ça donne une bonne idée du type de personne qu’il est», confie, admiratif, Stéphane Hamel, chargé de projets pour Sports Laval.
Le triathlon étant un sport difficile mentalement, il a aussi été un des premiers athlètes à travailler avec le préparateur mental Michel Hogue.
«Pendant une course, plus tu penses, plus ça commence à mal aller, confie le jeune homme de 20 ans, qui estime avoir du travail à faire en ce sens. C’est le gros du travail et il faut de la préparation pour en venir à penser à rien. C’est presque impossible à faire, mais c’est ce qu’il faut réussir.»
Les yeux sur les Mondiaux
Celui qui rêve aux Jeux olympiques orientera son focus pour les deux prochains mois sur les qualifications pour les Championnats du monde, qui auront lieu à Dallas, le 1er juin, dans le cadre d’un championnat panaméricain.
Francis, qui est devenu le premier Québécois à être champion canadien junior en 2011, vise un top cinq pour assurer sa qualification.
_____
Le projet Excellence Sports Laval a démarré ses activités en 2012. Ayant pour objectif de supporter les athlètes lavallois, il vise à offrir différents services à ses derniers. L’édition 2013-2014 d’Excellence Sports Laval compte maintenant quatre groupes d’entraînement regroupant plus de 30 athlètes et six athlètes individuels. Excellence Sports Laval est supporté financièrement par Sports Laval et la Ville de Laval.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.