Championnats mondiaux
Le patineur de vitesse Steven Dubois quadruple médaillé d'or à Pékin

Par Salle des nouvelles
Le patineur de vitesse sur courte piste, Steven Dubois, a dominé les championnats mondiaux à Pékin en fin de semaine, en remportant quatre médailles d'or, soit au 500 m, au 1000 m, aux relais masculin et mixte.
C'est samedi que Dubois a été sacré champion du monde au 500 m et au 1 500 m.
« Ça fait une couple de fois que je passe proche et que je ne l’ai pas (le titre mondial). Je m’entraîne pour ça depuis des années et de réussir à l’avoir, ça m’enlève un peu de pression et ça m’a ému. [...] C’est la seule médaille qui me manquait dans ma carrière. J’ai eu les trois couleurs aux Jeux olympiques et j’avais déjà la bronze et l’argent aux Championnats du monde. Le titre mondial vient de terminer ma collection. Et c’est une des raisons pourquoi j’étais tant ému. C’était la médaille que je voulais avoir et je suis content. », exprime-t'il
Le patineur a pris les commandes dès le début de la finale. Le Kazakh Denis Nikisha a tenté un dépassement à deux tours de la fin, mais le Québécois a tenu bon pour lui refermer la porte un demi-tour plus tard et conserver la tête jusqu’à la ligne d’arrivée.
« J’y allais pour gagner et si quelqu’un essayait de me dépasser, ça lui coûterait cher (en énergie). »
Finalement, le dimanche, Steven a remporté à nouveau la première place, en finale de 1 000 m devant son coéquipier William Dandjinou.
Les deux coéquipiers se sont positionnés en tête, mais le Chinois Long Sun et le Kazakh Adil Galiakhmetov ont rapidement essayé de contrecarrer les plans des Québécois. Dubois est retourné en avant pendant que derrière, Dandjinou est progressivement remonté de la quatrième à la deuxième place pour tenter de déloger son coéquipier qui a tenu bon jusqu’au bout de la course. La photo d’arrivée a été nécessaire pour départager le gagnant et Dubois l’a emporté par une mince avance de 4 millièmes de seconde.
Le bronze est allé à l’Italien Pietro Sighel.
« Je me sens vraiment bien et c’est sûr que ç’a été une fin de semaine extraordinaire! Parfaite, en fait, car j’ai touché l’or à mes quatre distances ! [...] Je suis surtout fier d’avoir battu William au 1000 m, car juste de le battre, c’est un exploit en tant que tel, alors je suis vraiment content », a rigolé Dubois, vedette des mondiaux.
Le patineur était surtout fier que la finale du 1000 m se soit décidée sur la glace plutôt que sur les écrans de reprises vidéos des officiels.
« Nous aurions pu nous nuire pendant la course et c’est une des premières choses que j’ai dites à William après la course : “Je suis tellement content que cela se soit passé clean !” [...] Ç’a rendu la course tellement plus le fun ! Pendant la course, je le voyais (Dandjinou) remonter dans le groupe sur les écrans et finalement, ça s’est joué aux millimètres. »
Son coéquipier médaillé d’argent a abondé dans le même sens : « Donner tout dans le respect de l’art, j’ai la chance de le faire de plus en plus avec Steven. [...] Ça démontre aussi la force et la profondeur de notre équipe. Dans cette course-là, je savais que la personne à battre c’était Steven et je suis sûr que l’inverse est vrai pour lui aussi. »
Dandjinou a également insisté pour dire à quel point le travail d’équipe avait eu son importance pendant toute la saison.
« Nous sommes très forts individuellement, mais en tant que groupe, nous sommes encore meilleurs. »
Invincibles aux relais
En début de journée, Dubois et Dandjinou avaient fait équipe avec Kim Boutin et Florence Brunelle pour s’imposer devant l’Italie et la Pologne au relais mixte. Une relayeuse néerlandaise qui menait l’épreuve a chuté avec cinq tours à faire et la formation canadienne a pris la tête pour la conserver jusqu’à la fin.
Le relais canadien masculin s’est assuré que cette fin de semaine se termine sur une bonne note à la dernière course du jour. Dandjinou et Dubois ont joint leurs efforts à ceux de Maxime Laoun et Félix Roussel pour remporter le titre mondial devant les formations chinoise et sud-coréenne.
Une fois de plus, c’est Dubois qui a fait la différence lorsqu’il a démarré une accélération du tonnerre à 12 tours de la fin, creusant un écart qui est rapidement passé à une dizaine de mètres sur la concurrence qui bataillait ferme pour la médaille d’argent. Dandjinou a bouclé les deux derniers tours de ce 5000 m et a montré les cinq doigts de sa main droite en franchissant la ligne d’arrivée pour signifier que les quatre finales masculines, ainsi que le relais mixte, avaient été remportés par son équipe.
À l'aide des informations de Sportcom
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