Budget du Québec 2022-2023
Aucune réponse à la crise du logement déplore l'association des groupes de ressources techniques du Québec
Par Mickael Couillerot, Journaliste
L’Association des groupes de ressources techniques du Québec (AGRTQ), voit dans le budget du gouvernement du Québec un manque de considération envers les besoins en logement. Pour la première fois depuis plus de 25 ans, le Québec sera dépourvu de tout programme structurant en habitation communautaire.
L’arrêt du financement de nouvelles unités dans le programme AccèsLogis empêche l’accessibilité aux logements de qualité, abordable et pérenne que sont les logements communautaires et sociaux et ne fera qu’amplifier la crise du logement qui fait rage actuellement partout au Québec.
« Nous sommes bien loin de l’année de l’habitation demandée par le monde municipal et les acteurs en logement communautaire et social ! Il va y avoir une vague de déception à travers le Québec, particulièrement pour les municipalités qui demandaient un investissement pour la construction de 10 000 logements en AccèsLogis pour répondre aux besoins actuels. En plus de la pandémie, s’ajoute l’inflation qui augmentera la demande en habitation communautaire et sociale. Se loger est un besoin et surtout un droit fondamental. Le gouvernement du Québec ne prend pas action pour répondre aux besoins criants d’une population à bout de souffle. », exprime Ambroise Henry, président de l’AGRTQ.
Le logement communautaire demeure le grand oublié de ce nouveau budget et de l’ensemble du mandat caquiste. Depuis sa prise de fonctions en 2018, la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, n’a annoncé qu’un total de 500 nouvelles unités.
Rappelons que le premier engagement de la ministre était de réaliser les quelque 15 000 logements AccèsLogis en suspens dans le programme à son arrivée. Au terme de 4 années de mandat, seulement la moitié sera bâtie.
« De plus, nous comptons aujourd’hui plus de 10 000 unités en élaboration dans notre réseau. Des projets de longue haleine qui se retrouvent sans moyens pour être réalisés ! », rajoute Ambroise Henry.
À quelques mois des élections, les perspectives laissées par la ministre ne sont autres qu’une solide crise du logement à court, moyen et long terme, motivée par un manque d’écoute du milieu, une explosion des coûts des loyers et à la privatisation du secteur de l’habitation.
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