Le premier autobus scolaire électrique à l’essai à Laval
Le premier autobus scolaire 100 % électrique roulera dans les rues de Laval au cours des prochains mois. La compagnie Chartrand inc fera l’essai du prototype en transportant les élèves de la Commission scolaire de Laval (CSDL).
Projet né il y a un an à Saint-Jérôme, dans les Laurentides, de la part du consortium Autobus Lion, TM4, B3CG Interconnect et du Centre national du transport avancé (CNTA), le véhicule a passé les étapes de conception, de fabrication et d'assemblage, d'essais sur piste et de tests de certification.
Depuis les dernières semaines, l’autobus est à l'étape des essais routiers en conditions réelles par les chauffeurs du transporteur lavallois.
Caractéristiques
L'autobus scolaire électrifié est construit sur le châssis d'un véhicule de type C d’une capacité de 72 places. Il se distingue notamment par sa carrosserie faite de matériaux composites qui en augmentent la durée de vie et en réduisent le poids, ainsi que par un habitacle plus ample, ce qui se traduit par des sièges plus spacieux et une allée centrale plus large.
Le modèle à l’essai a une autonomie de 90 km avant qu’une recharge ne indispensable. Quant à sa consommation énergétique, l’autobus utilisera annuellement 8250 litres de diesel de moins qu’un autobus conventionnel. À court terme, d’après Autobus Lion, le potentiel de marché devrait augmenter progressivement pour atteindre plusieurs centaines de véhicules électriques par année.
«Nos modèle en production qui sortiront de l’usine, à l’été prochain, nous donnerons une autonomie prolongée à environ 115 à 120 km. La recharge lente prendra cinq heures tandis qu’en mode rapide cela prendra entre une heure et une heure trente. Elle est plus dispendieuse que l’autobus conventionnel au diesel, sauf qu’on économise près de 15 000 $ en coût d’opération annuellement», a indiqué à L’Écho de Laval, le président d’Autobus Lion, Marc Bédard.
Celui-ci affirme que l’électrification de 90 % de la flotte d’un transporteur avec de pareils autobus équivaudrait à éliminer les gaz à effet de serre produits par 32 000 automobiles
Le projet-pilote du «E-Lion» (nom donné à l’autobus) a nécessité un investissement de 1,1 M $ dont 675 000 $ proviennent du gouvernement du Québec.
Réactions
«Ce projet d'autobus scolaire électrique, une première en Amérique du Nord, témoigne de l'avancée du Québec en matière d'électrification des transports. Notre gouvernement a pour vision de faire du Québec un champion mondial de la mobilité électrique. Ce projet qui combine innovation et développement durable sera assurément une source de fierté », a mentionné le ministre des Transport Robert Poëti lors du point de presse annonçant les essais sur route.
Son collègue du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel, se disait tout aussi emballé.
«Le projet d'autobus scolaire électrique est un projet d'autant plus inspirant qu'il pourra contribuer à améliorer la qualité de l'air, notamment dans les aires de stationnement des écoles. Dans le cadre de son action en matière de lutte contre les changements climatiques, le gouvernement investit dans des mesures structurantes tout en sachant pouvoir compter sur le dynamisme de l'ensemble des citoyens, des entreprises et des organisations pour soutenir le virage entrepris vers une économie québécoise prospère et plus sobre en carbone, au bénéfice de nos enfants», a-t-il déclaré.
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