Un parc dangereux à l’ombre d’un CPE
Sylvie Latour lutte depuis plus de 10 ans afin que la Ville fasse quelque chose avec le parc Dufresne.
Cet immense arbre menace à la fois le CPE Julie-Odette et le parc Dufresne.
Les moteurs de la pataugeoire ont longtemps été accessibles avant que la Ville ne décide de souder la trappe, en 2005.
L'ancienne pataugeoire, remplie de terre et couverte de gazon en 2002. Rien n'a changé depuis.
Selon Sylvie Latour, la Ville attend trop longtemps avant de venir tailler les herbes près de l'Ancienne piscine, devenue un parc à chiens.
En haut, à gauche, sur la structure des balançoires, on peut remarquer que les tiges ne s'emboitent plus, ce qui rend dangereux le module de jeux.
De tels modules en métal sont presque devenus inexistants à Laval.
De vieilles structures en métal servent de modules de jeux pour les enfants du CPE Julie-Odette et du voisinage de Pont-Viau.
Les structures de jeux semblent tout droit sorties d'une autre époque.
Sylvie Latour est directrice du CPE Julie-Odette. Elle se bât depuis plus de 10 ans afin que la Ville s’occupe du parc Dufresne, voisin de sa garderie située à Pont-Viau.
Des dizaines de déchets se trouvent dans le parc, ouvert à tous.
Le parc est devenu un véritable lieu de débauche, à quelques pas d'un CPE et des modules de jeux.
Une enveloppe de condom trouvée lors du passage de L'Écho de Laval, à la fin du mois d'octobre.
Un gigantesque arbre est en train de craqueler le ciment qui l'entoure. Ses racines se propagent jusqu'au dessous des fondations du CPE Julie-Odette et ses branches lourdes et fragiles menacent la cour du CPE. L'arbre appartient à la Ville de Laval.
Par Claude-André Mayrand
Bouteilles de vitre, canettes de bière, enveloppes de condoms, excréments de chiens, le parc Dufresne est carrément laissé à l’abandon par la Ville de Laval depuis la fermeture de sa piscine, en 2002, au grand désarroi de la directrice du Centre de la petite enfance (CPE) voisin du parc, Sylvie Latour.
Selon Mme Latour, les herbes se répandent partout dans le sable où se trouvent les aires de jeux avant que les services d’entretien ne viennent refaire une beauté au parc Dufresne quelques fois par année.
De plus, les structures de jeux du parc semblent tout droit sorties d’une autre époque.
Dossier complet à lire et à voir dans L'Écho de Laval
-Entretien des parcs: les quartiers défavorisés négligés?
-Parc Dufresne: un arbre menace le CPE Julie-Odette
Elles sont faites de métal rouillé et dépeint qui ne sont pas à l’image des modules de jeux dernier cri que plusieurs parcs de Laval peuvent bénéficier.
Finalement, la piscine et la pataugeoire, fermées depuis plusieurs années, sont encore bien présentes, ce qui donne un air défraîchi au parc.
Recouvertes de terre au début de la dernière décennie, les deux structures, toujours visibles en raison de la présence de la peinture de couleur bleu «piscine» au sol, sont devenues le terrain de jeux des chiens du quartier, des chats errants et un lieu de débauche pour les jeunes, à quelques pas du CPE Julie-Odette que dirige Sylvie Latour.
Employée depuis 25 ans de la garderie qui célébrait son 35e anniversaire en 2013, Mme Latour se rappelle du moment où la piscine fut fermée.
«On a laissé de l’eau stagnante pendant longtemps. Les ados venaient jouer là-dedans et ni la police ni la conseillère ne faisaient quelque chose, explique la Lavalloise. J’avais appelé un journaliste, on a eu un article et, le lundi suivant, on remplissait les piscines de terre.»
Ça se passait il y a dix ans, en 2003.
Outre le gazon qui recouvre maintenant les piscines, rien d’autre n’a changé depuis.
Par la suite, la directrice du CPE s’est informée auprès de la Ville de ses plans pour le terrain, en 2004, étant intéressée à l’annexer au terrain du CPE pour pouvoir agrandir ses installations.
«On m’a dit qu’on ne pouvait changer le zonage du terrain, qui doit rester un parc. J’appelais à chaque année pour informer les autorités de l’état du parc et peu longtemps après mes plaintes, des camions arrivaient. C’est plate de toujours devoir se battre.»
Rien n’avance depuis plus de 10 ans
Sylvie Latour est en contact régulier avec un conseiller en urbanisme de la Ville de Laval pour s’informer des projets de la Municipalité pour les terrains vacants du parc Dufresne.
«On m’a parlé de logements sociaux, puis de logements adaptés aux handicapés et, l’an dernier, c’était rendu précipité de vendre des portions du terrain», confie la résidente de Laval-des-Rapides.
Lors d’une rencontre en 2002 avec l’ancien conseiller municipal Georges Gauthier, celui-ci a confié à Mme Latour que le plan était de déboucher la place Olier, un cul-de-sac qui s’arrête à la piscine, jusqu’à la rue Grenon.
Rien de cela n’a été fait une fois la piscine fermée.
Se décrivant comme une femme d’action, Mme Latour a ensuite rencontré la nouvelle conseillère de Duvernay-Pont-Viau, Michèle des Trois Maisons, qui lui a fait part des difficultés du dossier par rapport au zonage et qui s’abstenait de lui faire des promesses.
L’Écho de Laval s’est entretenu avec le nouveau conseiller de Duvernay-Pont-Viau, Stéphane Boyer, pour lui parler du dossier. Il se promet de s’y attaquer sous peu.
«C’est un parc qui figure dans mes priorités, car la sécurité des enfants doit passer avant tout, affirme celui qui est prêt à collaborer avec le CPE Julie-Odette. Une des choses que le Mouvement lavallois (ML) proposait pendant la campagne était d’investir plus d’argent dans la réfection des installations sportives et des parcs et il y aura une augmentation des sommes allouées pour le réaménagement des parcs dans le prochain budget.»
Le prolongement du stationnement, l’aménagement d’un jardin communautaire et l’agrandissement du terrain du CPE figurent dans les propositions qu’il compte faire au conseil municipal.
«On veut toutefois s’assurer que tous les citoyens puissent avoir accès au parc et éviter une privatisation», conclut-il.
Pas de plan pour le parc, selon la Ville
La porte-parole de la Ville de Laval, Nadine Lussier, affirme que la Municipalité n’a pas de plan prévu pour le parc Dufresne, pour l’instant, outre les entretiens de routine.
«Par contre, il n’est pas exclu de planifier quelque chose pour 2014», affirme-t-elle.
La porte-parole explique également que la Ville n’a pas l’intention de privatiser le terrain.
«Laval désire préserver le terrain, qui conservera sa vocation de parc.»
Mme Lussier confirme également que la place Olier ne serait pas prolongée jusqu’à Grenon, pour l’instant.
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