Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Dépendance : La politoxicomanie domine toujours

durée 17h22
19 novembre 2013
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Christopher Nardi

Selon Jacques Bernier, directeur général du centre de soutien à la désintoxication et réinsertion sociale Un foyer pour toi, la politoxicomanie domine toujours au niveau des dépendances touchant les Lavallois.

Selon les chiffres compilés par le personnel du centre, 47 % des personnes qui fréquent le centre – qui a vu plus de 14 000 clients depuis son ouverture en 1993 – sont accrocs à l’alcool, une drogue et, bien souvent, le jeu.

Le pourcentage de personnes dépendantes uniquement à la drogue suit ensuite à 27 %, tandis que la portion de clients alcooliques se situe à 16 %.

Toutefois, en dépit des efforts déployés par les centres de désintoxication, les établissements de santé et les groupes d’appui, le nombre de personnes qui passe à l’abstinence totale demeure infime.

«Le taux de succès des gens qui passent par la désintoxication, selon les statistiques des Alcooliques anonymes (AA), sont de l’ordre de 4 % à 5 %, explique M. Bernier. Les rechutes font partie du processus donc il faut faire attention, car les gens sont portés à juger rapidement.

Ce qu’on vise alors, c’est de susciter chez la personne le goût de se prendre en main, de suivre une démarche thérapeutique.»

Selon les statistiques d’Un foyer pour toi, ce sont les hommes qui dominent au chapitre des dépendances. En effet, ceux-ci représentent 73 % de la clientèle qui s’est servie du programme d’aide et de soutien à la désintoxication du centre et 87 % des usagers du programme de réinsertion sociale.

«Les hommes ont toujours eu plus de difficultés à gérer leurs émotions et on le voit dans toutes les organisations, explique le DG. Il y a beaucoup plus d’hommes qui sont dans la violence vis-à-vis les autres et vis-à-vis eux-mêmes et plusieurs d’entre eux se retrouvent toxicomanes. C’est sûr que la base de la toxicomanie, c’est la difficulté à gérer ses émotions.»

 

Apprendre à vivre avec soi-même

 

Combattant présentement une dépendance à la cocaïne, Martin Cardinal connaît bien les difficultés auxquels les toxicomanes doivent faire face. Selon lui, le plus grand obstacle à l’abstinence totale est le toxicomane lui-même.

«Le plus difficile, c’est d’apprendre à s’aimer, de vivre avec soi-même, d’être bien dans sa peau, explique l’ancien client d’Un foyer pour toi.

Pour moi, quelque chose qui m’aide est de regarder en moi. Un traitement ne fonctionne pas à moins que la personne le veuille.»

Selon M. Bernier, toutes les raisons sont bonnes pour retomber dans la consommation. La clé du succès est donc d’outiller la personne pour qu’elle ne rechute pas lorsque l’envie de consommer leur vient.

«Tu ne peux pas t’en sortir si tu ne prends pas de moyens. Thérapie, fraternité, etc., sont tous des parties essentielles du traitement», explique le DG.

«J’ai besoin de me sentir aimé», résume simplement M. Cardinal.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 25 avril 2025

Les funérailles du pape François rassembleront un éventail rare de l'humanité

L'ambassadrice du Canada auprès du Saint-Siège a déclaré que le Vatican sera la capitale mondiale, samedi, lors des funérailles du pape François, qui a gagné le respect de personnes très différentes. Joyce Napier a indiqué vendredi que des dignitaires canadiens seront à Rome aux côtés de chefs d'État du monde entier, réunissant une diversité de ...

Publié le 25 avril 2025

Hôpitaux vétustes: le Collège des médecins dénonce les millions pour le 3e lien

Le gouvernement Legault préfère investir des millions dans le projet flou de troisième lien Québec-Lévis plutôt que dans les hôpitaux qui tombent en ruine, dénonce le Collège des médecins. Dans une lettre adressée vendredi à ses membres, l'ordre professionnel affirme que la vétusté des hôpitaux au Québec fait craindre le pire pour la qualité et ...

Publié le 22 avril 2025

Mal informées, des communautés sont moins enclines à faire un don d'organes

La proportion des personnes issues des communautés noires, moyen-orientales et maghrébines qui ont l'intention de faire un don d'organes à leur décès est considérablement plus faible que dans les autres groupes ethniques, montrent les résultats d'un sondage Léger publiés mardi. La religion et le manque d'informations seraient en cause dans l'écart ...