Place Bell : Craintes autour du manque de stationnement
Les automobilistes qui se rendront à la Place Bell devront vraisemblablement se stationner chez les commerces voisins.

Par Cédérick Caron et Ghislaine Plourde
La fait qu’aucun stationnement ne soit prévu pour le projet de la Place Bell fait craindre le pire aux organismes sportifs qui bénéficieront de l’endroit.
Tous ont réagi aux propos du directeur général de la Ville de Laval, Gaétan Turbide, qui a déclaré à <I>La Presse<I>, vendredi, qu’il y avait suffisamment de places dans le secteur pour combler les besoins en comptant celles du collège Montmorency, de la station de métro et des commerces privés aux alentours.
«Ça va compliquer la vie des patineurs», estime le président du Club de patinage artistique Les lames d’argent, Laurent Longpré. Il se questionne sur l’endroit où pourront se garer les parents des patineurs qui viendraient s’entraîner sur une des deux autres glaces alors que l’amphithéâtre de 10 000 sièges présenterait un évènement.
«Ça risque d’être invivable pour nos patineurs qui s’entraînent parfois lors des journées de semaine, estime la président du Club de patinage artistique de Laval, Carole Pageau. Le stationnement du métro déborde et les commerces avoisinants font remorquer les voitures qui se stationnent dans leurs cases et qui ne vont pas y magasiner.»
Le président de Hockey Laval, Michel Demers, n’a pas retourné nos appels. Ce dernier est également administrateur de la Cité de la culture et du sport, l’organisme à but non lucratif qui gère le projet de la future Place Bell.
Des stationnements payants
La responsable des relations avec les médias de la Ville de Laval, Nadine Lussier, est revenue sur les propos de M. Turbide publiés dans La Presse. Elle indique que M. Turbide a spécifiquement ciblé le stationnement étagé de Brault et Martineau en spécifiant que le commerce pourrait éventuellement en faire un stationnement payant. Elle ajoute qu’aucune démarche n’a été entreprise auprès des commerçants du secteur et que Laval encourage aussi l’utilisation du transport en commun.
La direction de la chaîne de magasins de meubles a remercié L’Écho de Laval de l’avoir mis au fait de la situation, mais a préféré n’émettre aucun commentaire à ce sujet.
«Nous n'avons eu aucune discussion avec la Ville de Laval, mais le groupe accueille favorablement la venue de la Place Bell. En tant que gestionnaire du Quartier Laval, la création d'un pôle, d'une activité commerciale dans le secteur amènera des retombées pour nos locataires», indique pour sa part le vice-président exécutif, exploitation – commerce de détail du Fonds de placement immobilier Cominar, Guy Charron.
Le porte-parole de la Cité de la culture et du sport, Jean Gosselin, admet que la question n’a pas été abordée avec les commerçants du secteur. «Aucune discussion à cet effet n’a encore été faite. Nous en sommes au tout début du processus. Nous rencontrerons, plus tard, les propriétaires de stationnements privés aux alentours pour étudier cet aspect.»
Improvisation
Autant le Mouvement lavallois (ML) que le Parti au Service du Citoyen (PSC) émettent de sérieuses réserves sur les capacités de stationnement autour du futur complexe sportif.
«Je trouve ça aberrant que le projet ne comprenne pas de stationnement. C’est complètement déconnecté de la réalité du secteur. Je ne serais pas surpris qu’on en annonce ultérieurement ce qui fera gonfler, encore une fois, la facture. Ce projet tient plus de l’improvisation que de la planification», a indiqué le porte-parole du ML, Marc Demers.
Robert Bordeleau, chef du PSC et candidat à la mairie, a un avis similaire sur la question. «Je doute que les commerçants à proximité acceptent de partager leurs cases de stationnement et avec raison. D’après moi, il y aura des stationnements payants, opérés par des privés, qui se créeront dans le secteur. Ce projet-là a été bâclé, a été fait à la va–comme-je-te-pousse, c’est déplorable.»
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