Financement fédéral des langues officielles au Québec
Le Bloc Québécois dénonce les milliards $ engloutis pour l’anglicisation du Québec
Par Salle des nouvelles
Alors que les Québécois constatent l’anglicisation rapide du grand Montréal et s’inquiètent du déclin marqué du français dans leur région, le porte-parole du Bloc Québécois en matière de langues officielles, Mario Beaulieu, dénonce avec vigueur le fait que plus de 2 milliards $ ont été accordés aux établissements et aux groupes d’intérêt anglophones du Québec depuis près de 30 ans, soit plus de 60 millions $ en moyenne par année.
De passage à Laval à l’école Mont-De-La Salle pour échanger avec des citoyens, le député de La Pointe-de-l’Île, seul élu bloquiste à Montréal, a dévoilé des parties de l’étude qu’il a réalisée et intitulée « Quand la politique linguistique fédérale conduit à financer l’anglicisation du Québec », publiée en novembre dernier.
« Ça dépasse l’entendement. Tous sont d’accord pour affirmer que la seule langue qui soit menacée au Québec et dans nos régions, c’est le français, mais malgré tout, le fédéral a distribué 2,08 milliards de nos taxes et impôts depuis 1995 en appui aux communautés anglophones du Québec dans le cadre de la Loi sur les langues officielles », a affirmé Mario Beaulieu.
L’étude exhaustive a été réalisée à partir des comptes publics du Canada, notamment au niveau des budgets pour le développement des communautés d’expression anglaise, de la mise en valeur du bilinguisme et de l’enseignement de l’anglais langue seconde, du fonds d’appui à l’accès à la justice et des contributions pour les langues officielles en santé.
« C’est scandaleux! Près de 94 % du budget au Québec relié à la Loi fédérale sur les langues officielles sert à angliciser le Québec et ses régions, alors que ces sommes devraient plutôt être investies dans la francisation, dans la promotion du français, dans le français au travail, dans la culture en français ou distribuées aux régions selon leurs besoins. De plus, une partie de ces sommes sert à financer des organismes qui contestent certaines lois légitimes du Québec comme la Charte de la langue française », s’est insurgé M. Beaulieu.
Alors que des études démontrent une chute dramatique en quelques années du nombre de Lavallois qui parlent le plus souvent français à la maison, monsieur Beaulieu exige qu’on cesse ce gaspillage de fonds publics du fédéral, qui contribue également à angliciser la région de Laval et l’ensemble du Québec. « C’est une aberration. Ottawa devrait transférer ces budgets pour le français au Québec, qui devrait être le seul maître d’œuvre de sa politique linguistique », a conclu monsieur Beaulieu.
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