Droits de la personne
Selon Québec solidaire, la disposition de dérogation est un outil politique essentiel
Par La Presse Canadienne
Gabriel Nadeau-Dubois estime que Justin Trudeau est très mal placé pour faire la leçon au Québec en matière de droits de la personne si l’on considère la manière dont son gouvernement traite les peuples autochtones.
À l’ouverture du caucus présessionnel de Québec solidaire, lundi à Montréal, le chef parlementaire de la formation a répété qu’il s’oppose à la Loi 21 sur le port de signes religieux, mais il affirme du même souffle que le Québec a besoin de la disposition de dérogation pour faire avancer ses dossiers de lui-même.
En entrevue avec le quotidien La Presse, la semaine dernière, le premier ministre Trudeau se disait préoccupé par «une certaine banalisation» de la suspension des droits de la personne, précisant que son gouvernement songeait à s’adresser à la Cour suprême pour encadrer davantage l’usage de la disposition de dérogation, aussi appelée «clause nonobstant».
Gabriel Nadeau-Dubois s’en est également pris au premier ministre François Legault, se moquant de ses gazouillis «colériques» en réponse à Justin Trudeau, alors que son rapport de force est, selon lui, «pratiquement inexistant», une réalité qui se manifeste notamment dans le dossier des transferts fédéraux en santé.
Le chef parlementaire s’est également attardé sur l’élection partielle à venir dans la circonscription de Saint-Henri-Sainte-Anne, laissée vacante par la démission de la cheffe libérale Dominique Anglade. L’avocat Guillaume Cliche-Rivard y défendra à nouveau les couleurs de Québec solidaire, lui qui s’était classé deuxième à l’élection générale d’octobre dernier. La date de l’élection partielle n’a toutefois pas encore été déterminée.
La co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, a fait valoir que le choix du candidat avait été fait par les membres et elle a salué le choix de M. Cliche-Rivard. L’élection éventuelle de celui-ci signifierait que la formation serait représentée par huit hommes et quatre femmes, soit loin de la parité. Bien qu’elle se défende de ressentir un inconfort face à cette situation, elle a néanmoins ajouté que cette question ferait partie de la réflexion à venir de Québec solidaire.
Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne
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