La Croix-Rouge prendra progressivement la relève jusqu'au 15 septembre
Le fédéral maintient les soldats dans les CHSLD jusqu'au 26 juin
Par Inès Lombardo, Journaliste
Alors que François Legault demandait hier en conférence de presse un besoin d' « au moins » 1 000 soldats dans les CHSLD au Québec, Justin Trudeau a confirmé ce matin un prolongement de leur présence jusqu'au 26 juin. Le fédéral travaille actuellement avec Québec à un plan de relève par la Croix Rouge sur le moyen et long terme dans ces milieux.
Hier, Québec confiait ne pas comprendre le ratio de soldats de 400 soldats déployés actuellement dans les résidences pour personnes âgées de la province. Aujourd'hui, Ottawa a corrigé ce chiffre, évoquant « 1 400 soldats déployés actuellement au Québec ».
Justin Trudeau a expliqué : « Certains CHSLD sont en train de reprendre le contrôle sur le virus, donc les militaires sont en train d'être redéployés. Mais cela prend un certain processus ». Les chiffres fluctueraient en grande partie pour cette raison.
Ottawa prévoit un plan sur le moyen terme jusqu’au 15 septembre « ou plus s'il faut », qui consisterait à déployer des personnes formées de La Croix rouges pour prendre le relais des soldats. Justin Trudeau croit en cette approche « raisonnable et ancrée dans les besoins du terrain ».
Les forces armées ont été appelées dans une situation de crise et d'urgence, d'où leur envoi immédiat dans les CHSLD il y a deux mois.
« Le background militaire n'est pas nécessaire pour prêter main forte dans les CHSLD. Pourquoi des gens bien formés de la croix Rouge ne pourraient pas prendre la relève ? », a-t-il avancé.
Jusqu'ici, ces soldats de l'opération dite "Laser" ont aidé plus de 35 CHSLD à travers la province.
Une enquête sur l'arrestation musclée du chef autochtone Allan Adam
Justin Trudeau a terminé en évoquant « cette vidéo choquante que nous avons tous vu circuler » de l'arrestation du chef autochtone Allan Adam dans le nord de l’Alberta, le 10 mars dernier, déposée jeudi comme preuve d'une arrestation brutale.
Il a assuré qu'une enquête indépendante et transparente sera menée pour faire la lumière sur cette affaire.
« Nous savons qu'il ne s’agit pas d'un incident isolé. Des Canadiens ne se sentent pas en sécurité face aux policiers. C'est inacceptable. Il faut que cela change. »
Pour cela, il aurait évoqué avec les premiers ministres des provinces hier des changements dans la police, telles que le port de la caméra corporelle et des réformes à tous les niveaux des corps policiers, rapidement, pour supprimer ces incidents majeurs.
« Les membres de la police doivent se tenir avec nous. Nous devons nous tenir plus fort contre le racisme », a rappelé le premier ministre.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.