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PQ : Les candidats à la chefferie rencontrent les militants lavallois

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23 février 2015
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Ghislain Plourde
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Par Ghislain Plourde, Journaliste

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C’est devant une salle comble à l’Entraide Pont-Viau Laval-des-Rapides que les cinq candidats à la chefferie du PQ se sont exprimés sur différents sujets et ont répondu aux huit questions formulées par les militants lavallois lors d’une rencontre qui s’est étirée sur 120 minutes.

Les thèmes retenus étaient : l’indépendance, les jeunes, les néo-Québécois et la social-démocratie.

Le favori dans les sondages, le député de Saint-Jérôme Pierre Karl Péladeau, a joué la carte de la prudence sur plusieurs des questions. Il a tenu à rappeler l’avantage de l’accession à la souveraineté pour la négociation des ententes économiques, pour la lutte aux abris fiscaux et récupérer l’argent versé à Ottawa et qui ne profite pas à la province.

«L’équipe libérale à la tête du Québec n’a en tête qu’une seule colonne de chiffres : les dépenses. Elle oublie celles des revenus, de la richesse que le Québec possède. C’est sans compter l’argent qui nous échappe à Ottawa», a-t-il dit à la question de savoir si un Québec allait s’appauvrir en devenant un état indépendant.

Le plus jeune candidat, Alexandre Cloutier, a indiqué qu’il souhaitait, entre autres, rétablir la taxe sur les institutions bancaires, ne pas signer d’entente de réciprocité avec les pays considérés comme des paradis fiscaux si le Québec devenait souverain et faire de l’éducation une priorité nationale.

«Il faut créer cet espace commun de dialogue qui amènera les souverainistes, les nationalistes à se rassembler. Le PQ à la base, dans sa création, est une coalition», a-t-il déclaré à la question des moyens qu’il compte prendre pour faire l’unité des forces vives en faveur de la souveraineté.

La seule femme dans la course, Martine Ouellet, a martelé à plusieurs reprises que le Québec donnait 45 G $ au fédéral et qu’Ottawa en faisait souvent profiter les autres provinces au détriment du Québec. Elle a souligné que son parti doit avoir les réponses pour les aînés inquiets de voir disparaître leur pension en cas d’accession à la souveraineté.

«Il faut apporter des réponses aux différentes communautés culturelles. Leur offrir plus de cours de français et reconnaître leurs compétences. C’est la base», s’est-elle exprimée à la question comment rejoindre les néo-Québécois qui se méfient du PQ.

Bernard Drainville a insisté sur le besoin de rapprocher la formation politique de ses militants, la base, selon l’avis des cinq candidats, pour la relance du PQ. Il a invité les péquistes à assumer leur fierté d’être indépendantistes. En conclusion de sa présentation, il est revenu sur la question de la laïcité.

«Cette diversité culturelle pour le Québec est une richesse, mais les relations en société doivent être régies pour s’assurer que tous seront respectés. Ce débat sur la laïcité devra se faire tôt ou tard. On se doit de régler cette question.»

Le candidat le moins connu de la course, Pierre Céré, a été celui qui a soulevé les faux-pas commis par le PQ au cours des dernières années. Candidat dans Laurier-Dorion, aux dernières élections, il n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a parlé des ratés.

«Le PQ est déconnecté des communautés culturelles. Pourtant Gérald Godin a fait un boulot colossal en la matière alors qu’il était député. Nous devrons faire preuve d’humilité et devrons apprendre à composer avec la nouvelle dynamique politique si nous voulons avoir une majorité politique. Le bipartisme n’existe plus.»

Deux des candidats, Pierre Céré et Alexandre Cloutier, ont souligné que la foule présente n’était pas nécessairement représentative du tissu social de Laval relevant à la fois une absence de jeunes et de Lavallois issus de l’immigration.

Réactions

Les militants qui assistaient à la rencontre ont semblé apprécier l’échange.

«C’est une rencontre très intéressante, à mon avis. On a découvert des candidats qu’on connaissait moins. J’ai appris à connaître la position de ceux-ci qui m’apparaissait jusqu’ici un peu floue», a dit un membre du PQ de Laval dans la cinquantaine qui appuie Bernard Drainville.

Une partisane d’Alexandre Cloutier, âgée dans la quarantaine, a, aussi, profité de l’événement pour se faire une idée claire des engagements des quatre autres candidats.

«Mon choix est arrêté. Néanmoins, j’ai aimé entendre les positions des autres sur les différents sujets, particulièrement, sur les moyens qu’ils comptent prendre pour faire l’unité des forces souverainistes.»

De son côté, le président du PQ de Laval, Michel Leduc, était, également, satisfait de la tournure des choses.

«Ce fut très satisfaisant parce que nos objectifs ont été remplis. La salle était pleine, les candidats ont été à la hauteur de ce qu’on attendait et nos membres aussi. Parce que les questions posées provenaient de ces derniers. On a réussi à faire le tour d’une foule de sujets qui touchaient à la fois, les jeunes, les aînés et les Lavallois provenant des communautés culturelles. On a même abordé l’électrification des transports.»

Le président péquiste lavallois ne s’en cache pas pour autant. Son organisation devra recruter davantage de jeunes et de gens issus de l’immigration.

«Nous avions des représentants de la communauté grecque à la rencontre. Par contre, il reste beaucoup d’ouvrage à faire. Il faudra sortir et rencontrer à la fois les multiples communautés présentes sur le territoire et poursuivre notre travail avec le comité des jeunes et tenter d’en intéresser le plus possible», indique-t-il en précisant que le nombre de membres péquistes à Laval se situe, bon an mal an, autour de 3 000.

Nouvel exécutif

Précédant la rencontre entre les candidats à la chefferie, le PQ de Laval a tenu son assemblée régionale annuelle durant laquelle on a renouvelé l’exécutif de l’organisation.

Michel Leduc a, de nouveau, été reporté à la présidence. Odette Lavigne, vice-présidence, Suzanne Proulx, secrétaire, Roxane Bourget, trésorière, Sylvain Gauthier et Claudette Legault, conseiller, Anis Telmat, comité jeunes, ainsi que Linda Tousignant, responsable du nouveau comité du développement durable, complètent l’organigramme de la direction.

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