Une deuxième vie pour le pénitencier de Leclerc?

Par Charles Lecavalier/Agence QMI
Québec veut mettre la main sur le pénitencier de Leclerc à Laval et négocie activement avec Ottawa pour y parvenir.
«Des discussions ont court présentement avec le gouvernement fédéral concernant l’établissement Leclerc», a lancé le ministre de la Sécurité publique, hier matin, lors d’un point de presse improvisé.
Stéphane Bergeron souhaite obtenir le contrôle de l’établissement carcéral fédéral, qui doit fermer ses portes en septembre 2013. Il s’agit d’une «option» que son cabinet étudie pour pallier un «problème de surpopulation [carcérale] accru par la mise en vigueur des différentes dispositions du projet de loi C-10».
Difficulté additionnelle
Pour Québec, cette hausse de la population carcérale, qui pourrait atteindre 25% (1000 places additionnelles nécessaires), coûterait 750 millions en immobilisation et près de 80 millions par année en frais de fonctionnement.
Le ministre Bergeron a admis que cette «difficulté additionnelle avec laquelle il faut composer» ne sera visiblement pas compensée financièrement par Ottawa. «Nous avons fait part à maintes reprises de nos attentes. Malheureusement jusqu’à présent, nous n’avons pas eu droit à beaucoup de réceptivité, mais sait-on jamais», a laissé tomber le ministre.
Son plan B, la prise de contrôle du pénitencier de Leclerc, permettrait d’atténuer la charge transférée au Québec. L’établissement à sécurité moyenne a ouvert ses portes en 1961 et peut accueillir jusqu’à 481 détenus.
Quatre nouvelles prisons
Par ailleurs, Stéphane Bergeron a confirmé qu’il irait de l’avant avec quatre projets de construction à Amos, Sept-Îles, Sorel-Tracy et Roberval. «Nous sommes conscients que nous vivons, depuis une dizaine d’années, un problème important de surpopulation dans nos prisons», a-t-il lancé.
Selon les informations du ministère de la Sécurité publique, le taux d’occupation des prisons québécoises frôle 105 % cette année. «Ces quatre projets visent à régler un problème de surpopulation auquel on est présentement confrontés», a ajouté M. Bergeron.
Selon le ministre, l’évasion spectaculaire qui a eu lieu à la prison de Saint-Jérôme n’a pas été causée par un problème de surpopulation.
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