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Le caïd est mort empoisonné au cyanure

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6 novembre 2013
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Par Éric Thibault\Agence QMI
LAVAL - 

Le caïd de la mafia montréalaise Giuseppe De Vito, un des rivaux du parrain Vito Rizzuto, a connu une fin digne d’un film d’espionnage au pénitencier de Donnacona, l’été dernier. Il a été empoisonné au cyanure.

Le Journal de Montréal a aussi appris de sources bien informées que la thèse d’un homicide est sérieusement envisagée par la Sûreté du Québec, qui cherche à élucider ce décès pour le moins inusité.

La tête du mafieux de 46 ans était mise à prix depuis l’alliance qu’il aurait formée avec le caïd Raynald Desjardins pour prendre le contrôle du crime organisé italien, pendant l’incarcération aux États-Unis de Vito Rizzuto pour meurtre, de 2006 à octobre 2012.

Poison silencieux

Des gardiens avaient découvert le corps inanimé du mafieux de 46 ans dans la cellule qu’il occupait en solitaire, peu après minuit, le 8 juillet. Son corps ne montrait aucune marque de violence apparente, laissant croire à une mort naturelle.

Pour s’en assurer, une autopsie et des analyses en toxicologie sur la dépouille du prisonnier ont néanmoins été demandées aux spécialistes du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale au Québec. Ces derniers étaient alors fort occupés par la tragédie de Lac-Mégantic, survenue deux jours avant la mort de celui qu’on surnommait «Ponytail».

Les résultats de ces expertises ont permis de déceler des traces de cyanure en quantités suffisantes pour déterminer que ce poison silencieux avait provoqué le décès.

Selon nos sources, la SQ a commandé d’autres analyses scientifiques pour étayer son enquête. On tente aussi de déterminer comment ce produit chimique meurtrier a pu franchir les clôtures barbelées de ce pénitencier à sécurité maximale.

«J’aurais pu être là...»

«Une enquête est en cours et cette mort est considérée comme suspecte par nos enquêteurs des crimes contre la personne. Plusieurs scénarios sont toujours envisagés», s’est limité à dire le lieutenant Guy Lapointe au Journal.

Pendant que De Vito se retrouvait derrière les barreaux pour gangstérisme et importation de cocaïne, au moins cinq de ses associés ont été abattus par des tireurs, à Montréal, entre le printemps 2012 et l’hiver 2013.

Les enquêteurs ne peuvent toutefois écarter la possibilité d’un suicide. «Ponytail» se savait en danger et il lui restait dix ans et demi à purger de sa peine.

De plus, il se culpabilisait pour la fin tragique de ses deux filles, Amanda, 9 ans et Sabrina, 8 ans, tuées par leur mère à Laval, le 31 mars 2009, pendant que De Vito était en cavale, traqué par la GRC depuis l’opération Colisée.

«Je me blâme, avait-il témoigné au procès de son ex-conjointe Adèle Sorella, le 8 mai dernier. J’aurais pu être là. J’aurais pu faire quelque chose. Comme un père.»

Cette façon singulière d’en finir est toutefois rarissime au Québec. Au cours des 20 dernières années, une recherche du Journal a permis de trouver seulement deux cas de suicide assisté, où les victimes étaient gravement malades.

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