Le Cosmodôme veut séduire davantage de Lavallois
L'équipe de direction du Cosmodôme de Laval a de grandes ambitions pour les prochaines années. Sur la photo, Marie-Julie Moreau, Responsable ventes et marketing, Marc De Blois, Directeur général, et Marie-Michèle Limoges, Directrice contenu scientifique et formation
Le Cosmodôme souhaite rénover la navette de son camp spatial dans les meilleurs délais.
Après une année de consolidation de ses activités durant laquelle elle a pris part à un nombre record d’événement sur le territoire de l’île Jésus et ailleurs, l’équipe du Cosmodôme de Laval place la barre haute pour la prochaine année.
Une campagne de visibilité couplée à une présence communautaire amplifiée dans le milieu. C’est dans la foulée de cet engagement que le Cosmodôme a proposé à l’organisation de l’Opération Nez rouge Laval – Basses-Laurentides de l’accueillir dans ses locaux pour la prochaine édition de l’événement.
«Avec la nouvelle équipe en place, depuis janvier dernier, nous avons adopté une approche qui est plus médiatique. Nous avons le désir de faire connaître notre produit de haut niveau et de qualité, de promouvoir les sciences de l’espace. On est unique au pays et on se doit d’être un élément de fierté pour les Lavallois, les Québécois et les Canadiens», déclare le Directeur général du Cosmodôme, Marc De Blois.
Du même coup, le DG du musée de l’aéronautique et de l’exploration spatiale et du Camp spatial Canada lance l’invitation aux gens à s’approprier le lieu «afin qu’ils découvrent la qualité de nos infrastructures et de nos programmes», un mandat qu’il s’est lancé depuis son entrée en poste il y a près d’un an.
C’est dans cette optique que l’équipe en place a mis sur pied, récemment, deux nouveaux programmes destinés à des clientèles ciblées.
«Nous avons développé une offre de services pour les 3 à 7 ans qui saura les initier au fabuleux monde de l’espace. En plus, nous annoncerons, sous peu, un partenariat avec le Regroupement des maisons des jeunes du Québec, afin d’offrir l’opportunité aux adolescents qui les fréquentent de venir nous visiter», fait savoir Marie-Julie Moreau, Responsable ventes et marketing au Cosmodôme de Laval, qui ajoute que les aînés seront prochainement sollicités via un autre nouveau programme.
Achalandage
Entre 2012 et 2013, le nombre de visiteurs au Cosmodôme a augmenté d’environ 5 %. Cette année, les derniers chiffres disponibles (en date du 20 octobre), la croissance enregistrée jusqu’ici est de plus de 6 % avec deux autres mois complets avant la fin de l’année, dont la période des Fêtes.
Bien que la direction se réjouisse de ses statistiques, elle estime pouvoir faire grimper ces chiffres encore plus rapidement dans les trois prochaines années.
Selon les estimations projetées, le Cosmodôme veut attirer, l’an prochain, plus de 136 000 visiteurs (117 958 en 2013) et en 2017 croit être en mesure de hausser l’achalandage à près de 170 000 personnes.
«On constate qu’il y a plus de gens de la rive-sud, de Montréal et la rive-nord, mais les Lavallois sont un peu moins nombreux qu’on l’anticipe. C’est peut-être en raison du fait que c’est dans notre cour», avance la responsable ventes et marketing.
Nouvelle directrice
Par ailleurs, le Cosmodôme de Laval compte un nouveau membre dans sa direction. Il s’agit de Marie-Michèle Limoges qui occupe, depuis octobre, le poste de Directrice contenu scientifique et formation.
Ancienne animatrice au Cosmodôme, du secondaire jusqu’à son entrée à l’université, la nouvelle dirigeante, qui possède un doctorat en astrophysique, est emballée de revenir à ses premières amours.
«Je me sens privilégiée de pouvoir revenir travailler ici. Je ne me voyais pas œuvrer en recherche, sans contact direct avec le public, très longtemps. Je suis plus que comblée», précise celle que l’on a pu voir à quelques reprises dans les médias pour commenter, notamment, les exploits de la sonde spatiale Philae.
Tout comme ses collègues, Marie-Michèle Limoges estime avoir beaucoup de pain sur la planche au cours des prochains mois. En plus de promouvoir l’aéronautique et l’astronautique auprès de la population en général, elle aimerait beaucoup voir le centre de documentation Youri Gagarine devenir une bibliothèque qui pourrait s’ouvrir à la communauté.
Défi
Après le rafraîchissement du centre des sciences, le défi qui se pointe à l’horizon pour la direction de l’endroit c’est la modernisation de la navette spatiale avec le remplacement du simulateur de vol.
On parle d’un investissement important de l’ordre d’approximativement 4 à 5 M $. «On est en discussion avec les paliers de gouvernement avec des partenaires privés pour nous doter de technologies plus contemporaines. Nous avons bon espoir d’y arriver», dit le DG Marc De Blois.
Incertitude
Entretemps, les dirigeants du musée spatial sont à évaluer s’ils accueilleront ou non la capsule Apollo 15.
Annoncé à quelques reprises depuis les trois dernières années, rien n’est moins sûr à ce stade-ci. Les conditions d’hébergement de l’engin spatial auraient changé depuis les premières discussions.
«Ce qu’on avait interprété au départ comme des frais absorbés par l’organisme américain Smithsonian pour le déplacement pourrait, plutôt, nous être chargés. On est en profonde réflexion et une décision finale sera prise dans les prochaines semaines», explique le grand patron.
La capsule spatiale Apollo 15 est établie en permanence au National Museum of the United States Air Force situé à Dayton, en Ohio. L’établissement doit procéder à des travaux majeurs et déployer la capsule dans un autre établissement pour une période d’un an.
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