Une peine de six ans est recommandée pour un prêtre violeur au Nunavut
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Par La Presse Canadienne, 2024
IQALUIT — La Couronne et la défense recommandent une peine de prison de six ans pour un ancien prêtre catholique qui a plaidé coupable d'agression contre plusieurs enfants inuits survenus il y a des décennies.
Un tribunal d'Iqaluit a entendu des détails horribles sur les agressions sexuelles infligées par Eric Dejaeger à six filles et un garçon entre 1978 et 1982 dans le hameau d'Igloulik, au Nunavut.
Les déclarations des victimes sur les répercussions de ces agressions ont été présentées jeudi par les cinq plaignants survivants, qui ont décrit comment elles ont mené à de la toxicomanie, des problèmes de santé mentale, une faible estime de soi et de la méfiance.
Le tribunal a également entendu que certaines victimes refusent depuis d'entrer dans une église catholique et que ces agressions ont porté préjudice à la communauté, qui était jusqu'alors très unie.
La procureure Emma Baasch affirme que les conditions socio-économiques et l'impact durable du colonialisme au Nunavut ont mené au contexte permettant à Dejaeger d'abuser de la communauté pendant des années.
Elle estime que le tribunal doit peser le plaidoyer de culpabilité de l'homme de 77 ans, ce qui évite aux plaignants d'avoir à témoigner, et l'horrible préjudice causé avant de passer à l'examen de sa peine.
«En fin de compte, aucune peine ne peut effacer le préjudice, a reconnu Me Baasch au juge Faiyaz Alibhai lors de sa plaidoirie vendredi. J'espère que les victimes pourront désormais avoir un sentiment de réconciliation».
La Presse Canadienne