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Une femme de la Colombie-Britannique fait face à des accusations de terrorisme

durée 18h49
6 juillet 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

VANCOUVER — Une femme de 51 ans est accusée de deux infractions liées au terrorisme, a annoncé la Gendarmerie royale du Canada (GRC) de la Colombie-Britannique.

Les chefs d’accusation ont été portés contre Kimberly Polman dans le cadre d’une enquête criminelle en cours concernant des allégations selon lesquelles, en 2015, la femme aurait quitté le Canada pour se rendre en Syrie et rejoindre les rangs de l’État islamique.

Mme Polman a été rapatriée au Canada en octobre 2022 et a été assujettie à diverses conditions liées à sa libération sous caution. L’une de ces conditions a été imposée le 7 novembre 2023 en vertu de l’article 810.011 du Code criminel et consiste en un engagement de ne pas troubler l’ordre public se rapportant à une activité terroriste.

La GRC affirme que l'Équipe intégrée de la sécurité nationale de la GRC de la région du Pacifique a arrêté et accusé la résidente de Squamish vendredi.

Elle fait maintenant face à un chef d'accusation pour avoir quitté le Canada pour participer à des activités d'un groupe terroriste et à un chef d'accusation pour sa participation à des activités avec un groupe terroriste.

Sa prochaine comparution devant le tribunal aura lieu le 2 août à la cour provinciale de Vancouver.

Le surintendant Jag Dhot attribue le succès de l'enquête aux agents dévoués au dossier et aux «partenariats entre la police et les services de renseignement».

«Aux côtés de nos partenaires canadiens et internationaux, la GRC reste déterminée à lutter contre l'extrémisme violent au Canada et à l'étranger», a déclaré M. Dhot dans un communiqué de presse samedi.

«Les partenaires policiers, les collectivités locales et les familles jouent un rôle clé dans la détection, la prévention et la perturbation des activités terroristes ainsi que dans le désengagement des personnes vis-à-vis de l’extrémisme violent», a-t-il ajouté.

L'engagement de ne pas troubler l'ordre public imposé à Mme Polman comprenait plusieurs conditions, notamment se présenter à un agent de libération conditionnelle, rester chez elle à Squamish et porter un équipement de surveillance électronique.

L'ordonnance comprenait également des conditions selon lesquelles elle ne devait avoir aucun contact avec plusieurs personnes, dont son ex-mari, une interdiction de conduire un véhicule à l'exception d'un vélo électronique et de communiquer avec toute personne soupçonnée d'être impliquée dans le terrorisme.

Mme Polman et une autre femme ont été renvoyées au Canada en octobre 2022 depuis un camp de détention en Syrie où sont détenus principalement des femmes et des enfants qui ont été arrêtés après la chute de l'État islamique, un groupe extrémiste dissident d'Al-Qaïda, en Irak et au Proche-Orient.

Elle a été arrêtée à son retour au Canada, mais elle avait été libérée sous caution.

Oumaima Chouay, revenue au Canada en même temps que Mme Polman, a été libérée sous caution en janvier au Québec, après avoir été accusée d'avoir quitté le pays pour participer aux activités d'un groupe terroriste, d'avoir fourni des biens ou des services à des fins terroristes et de complot en vue de participer à des activités terroristes.

Le retour des deux femmes a été organisé par Affaires mondiales Canada avec l'aide des États-Unis et de l'Administration autonome du nord et de l'est de la Syrie.

Quatre autres femmes canadiennes et dix enfants ont atterri à Montréal en avril après avoir été détenus pendant des années dans un camp de prisonniers en Syrie. Trois des quatre femmes ont été arrêtées dès leur arrivée.

La Presse Canadienne