Un militant écologiste au bord de l'expulsion pointe du doigt la bureaucratie
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Par La Presse Canadienne, 2024
VANCOUVER — Le militant écologiste de Colombie-Britannique, Zain Haq, et sa femme, Sophia Papp, se préparent à partir vivre ensemble au Pakistan si la menace d'expulsion visant M. Haq se concrétise samedi. Le couple impute cette expulsion imminente aux défaillances bureaucratiques des agents d'immigration.
M. Haq, un citoyen pakistanais qui a cofondé le groupe d'activistes Save Old Growth en tant qu'étudiant international, s'est vu accorder un permis de séjour temporaire en avril dernier, ce qui a suspendu son expulsion pour permettre le traitement de sa demande de résidence permanente en tant qu'époux.
Mais Mme Papp, une Canadienne, affirme qu'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a ensuite perdu la demande et que l'Agence des services frontaliers du Canada a réactivé l'ordre d'expulsion.
Elle a déclaré lors d'une conférence de presse à Vancouver que les agents d'immigration n'ont fourni aucune «explication substantielle» ou «légale» au couple lorsqu'ils ont été informés jeudi que le parrainage de M. Haq en tant que conjoint avait été refusé.
Mme Papp affirme que, si son mari est expulsé samedi, il pourrait être le premier militant climatique non violent à être expulsé du Canada, ce qu'elle considère comme «honteux et inapproprié». «Nous n'avons pas assez de temps, en raison de son expulsion dans les 24 heures, pour accéder à une procédure régulière», a-t-elle dit.
«Ce n'est pas approprié. Je suis une citoyenne canadienne. J'ai le droit de vivre avec le conjoint de mon choix, dont les convictions envers l'activisme climatique non violent nous ont conduits ici à cause des erreurs du gouvernement canadien.»
Le couple, marié depuis deux ans, a déclaré lors de la conférence de presse de vendredi qu'ils préféreraient construire leur vie au Canada, mais que, si l'expulsion a lieu, ils déménageront au Pakistan.
«Je me retrouve dans une situation horrible à laquelle aucun Canadien ne devrait être confronté, soit perdre ma maison au Canada, soit perdre le partenaire de vie que j'ai choisi, dont les engagements, vous savez, m'ont amenée à tomber amoureuse de lui», a déploré Mme Papp.
La Presse Canadienne