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Un leader autochtone revient sur ses propos appuyant la relance de Northern Gateway

durée 17h59
22 janvier 2025
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

Le président de l'Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique fait volte-face sur ses déclarations de mardi suggérant qu'il appuyait la relance du projet de pipeline Northern Gateway, qui relierait l'industrie des sables bitumineux de l'Alberta au Pacifique, pour exportation.

Dans un communiqué publié par son organisation, le grand chef Stewart Phillip «s'excuse sincèrement pour toute confusion» dans ses propos et il assure qu'il ne soutient pas la «réanimation de projets déjà morts».

M. Phillip croit que le projet de pipeline, rejeté en 2016, «aurait été un désastre absolu» pour les terres et les eaux de la Colombie-Britannique. Il estime que c'est «un honneur et un privilège absolus» de s'opposer à ce projet.

L'organisme réitère quant à lui son opposition au pipeline Northern Gateway, alors que la première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, suggère de relancer le projet à la lumière de la menace du président américain Donald Trump d'imposer des tarifs sur les exportations canadiennes.

La première ministre soutient que des projets comme Northern Gateway sont nécessaires pour diversifier les marchés d'exportation du Canada, au lieu de dépendre «autant d'un seul partenaire commercial» comme les États-Unis.

«L'Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique a une longue histoire de résolutions du Conseil des chefs s'opposant à des projets destructeurs de ressources à grande échelle, notamment Northern Gateway d'Enbridge et le projet de pipeline de Prince Rupert Gas Transmission, écrit l'organisme. Ce mandat n'a pas changé.»

Le grand chef Phillip avait participé mardi à une conférence de presse au sujet de la suggestion de Mme Smith de relancer Northern Gateway. Il avait alors soutenu que le Canada n'avait «pas d'autre choix» que de reconsidérer de tels projets étant donné l'état actuel des relations avec les États-Unis.

«Nous sommes actuellement plongés dans l'abîme de l'incertitude avec le changement climatique, la crise climatique et la menace américaine», déclarait M. Phillip. Il expliquait que la résistance passée contre le pipeline s'était déroulée à «une autre époque».

«Je dirais que si nous ne construisons pas ce genre d'infrastructure, Trump le fera» sans «tenir compte de l'environnement ou de l'État de droit», disait-il mardi.

M. Phillip a également déclaré qu'un certain nombre d'accords de développement des ressources depuis Northern Gateway avaient produit des avantages «clairement évidents» pour les communautés autochtones.

Mais mercredi, le grand chef soutenait que même si tout le monde devrait se préparer à la possibilité de tarifs américains, cela ne signifie pas qu'il faille construire davantage de pipelines.

D'autres dirigeants des Premières Nations en Colombie-Britannique membres de l'Union des chefs indiens ont également réitéré leur opposition au projet Northern Gateway.

«Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher la planète de se réchauffer davantage», a déclaré la cheffe Marilyn Slett, conseillère en chef élue du Conseil tribal Heiltsuk et membre de la direction de l'Union provinciale.

«Cela implique aussi le fait de veiller à ne pas soutenir l'extraction et le transport de combustibles fossiles par pipeline, quel que soit le type de menaces proférées par Trump.»

Chuck Chiang, La Presse Canadienne