Tarifs de Trump et démission de Freeland: Ford prône l’unité des provinces
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Par La Presse Canadienne, 2024
TORONTO — Avec la démission choc de la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, et la menace tarifaire de Donald Trump, le premier ministre ontarien, Doug Ford, affirme que les provinces et les territoires réunis à Toronto pour le Conseil de la fédération doivent «démontrer une unité à travers le pays».
Questionné à savoir s’il était préoccupé par le départ de Mme Freeland, celui qui est aussi président du Conseil de la fédération a répondu: «Je pense que nous le sommes tous», alors qu’il était assis à la même table que ses homologues.
Doug Ford a aussi dit qu’il ne s’attendait pas au départ de la ministre libérale. Chrystia Freeland a pris le monde politique canadien par surprise en annonçant lundi matin qu’elle quittait le cabinet Trudeau quelques heures avant sa mise à jour économique. Une décision qui a eu l’effet d’une bombe.
Les premiers ministres des provinces et des territoires sont réunis deux jours à Toronto pour parler de la stratégie à adopter pour faire face à la menace tarifaire de Donald Trump.
Rappelons que le président élu menace d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur tous les produits en provenance du Canada et du Mexique à moins que les deux pays agissent pour stopper l’afflux d’«immigrants illégaux» et de fentanyl.
L’unité désirée par M. Ford risque d’être difficile à obtenir. Avant la rencontre, les provinces avaient déjà exprimé des divergences quant à l’approche à adopter face à l’épée de Damoclès qui pend au-dessus de l’économie canadienne.
Doug Ford est partisan d’une ligne dure: il a proposé de couper l’énergie aux Américains.
Son homologue québécois, François Legault, pense qu’il faut davantage viser à apaiser Donald Trump quant aux immigrants qui traversent la frontière du Canada vers les États-Unis.
La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a affirmé dimanche qu’il est «absurde» de penser que le litige peut se régler en imposant des tarifs sur des produits américains qui sont importés au Canada.
La première ministre du Nouveau-Brunswick, Susan Holt, croit qu’une riposte tarifaire pourrait contribuer à faire reculer M. Trump. Dimanche en soirée, elle a dit que, selon elle, il sera difficile pour les provinces d’arriver à une position commune au sortir de leur rencontre, mais croit qu’il y aura des avancées.
Thomas Laberge, La Presse Canadienne