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Suspendre les exportations d'énergie: Poilievre refuse de prendre position

durée 13h23
16 janvier 2025
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — «Capitaine Canada» ou «Capitaine Alberta»? Le chef conservateur Pierre Poilievre a refusé, jeudi, de dire s'il envisagerait de suspendre les exportations d'énergie canadienne ou d'imposer des tarifs sur celle-ci advenant que l'administration Trump mette à exécution sa menace de droits de douane sur les importations canadiennes.

En conférence de presse en Colombie-Britannique, M. Poilievre paraissait plus que jamais coincé entre l'arbre et l'écorce alors que l'Alberta – et possiblement la Saskatchewan – écarte catégoriquement cette idée, mais que les autres premiers ministres, y compris celui du Canada, Justin Trudeau, veulent que toutes les options soient sur la table pour riposter.

Des quatre seules questions auxquelles il a accepté de répondre au terme d'un long monologue, le chef conservateur a habilement contourné les deux occasions où la presse lui a demandé de clarifier sa position.

«Je vais aussi unir notre pays. Je sais que les libéraux veulent gagner des élections en divisant les Canadiens d'une province à l'autre», a-t-il offert.

Selon M. Poilievre, le Canada «dépend» désormais des Américains «à cause des libéraux et de la "gogauche" radicale» qui ont, dit-il, rejeté le développement économique et empêché la construction d'oléoducs et d'usines de gaz naturel qui auraient permis de vendre les produits énergétiques directement aux autres pays outre-mer.

Mercredi, la première ministre albertaine, Danielle Smith, a refusé de signer une déclaration commune des provinces et du gouvernement fédéral tant et aussi longtemps que l'idée de sévir sur l'énergie sera évoquée.

Le premier ministre ontarien, Doug Ford, qui préside le Conseil de la fédération et qui est, comme Mme Smith, d'idéologie conservatrice, l'a rabrouée.

«Le Canada est la priorité, a-t-il rappelé. Et je ne crois pas qu'il faille mettre en péril un secteur ou un autre. Le pétrole de la première ministre Smith est le secteur automobile de l'Ontario.»

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a tenu un discours semblable, au terme de cette rencontre visant à préparer la riposte canadienne.

Et plus la journée avançait, plus les provinces solidifiaient leur «Équipe Canada». Le premier ministre du Québec, François Legault, jusqu'alors réticent, a annoncé qu'il croit également que rien ne doit être écarté «incluant l'énergie», ce qui comprend «l'électricité», une ressource qu'il vend en grande quantité aux Américains.

Michel Saba, La Presse Canadienne