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Refuser un espace au PQ serait «une attaque à la démocratie», dit le chef du PQ

durée 11h57
4 octobre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Par La Presse Canadienne, 2022

BOUCHERVILLE, Qc — Les partis à l’Assemblée nationale doivent s’entendre pour accorder des budgets et un temps de parole au Parti québécois (PQ), car ses trois sièges obtenus ne reflètent pas la volonté de la population, plaide son chef Paul St-Pierre Plamondon, au lendemain des élections. 

En attendant une réforme du mode de scrutin, nécessaire selon lui, les partis doivent trouver des accommodements pour faire une place à la formation souverainiste, a-t-il dit, mardi, en conférence de presse à Boucherville.

«Déjà qu'il y a une injustice sur le nombre de députés, est-ce qu'on va aggraver l'injustice en ne permettant pas au Parti québécois (PQ) d'avoir un budget de fonctionnement et en donnant des questions en proportion du nombre de sièges alors qu'on sait très bien que 2,7 % des sièges n'a rien à voir avec le scrutin universel qui nous donnait près de 15 %.»

Le parti de René Lévesque n’a gagné que trois sièges sur 125 à l’Assemblée nationale, même s’il a récolté 14,6 % des votes. Signe de la distorsion, le Parti libéral du Québec (PLQ) reste l’opposition officielle avec 21 sièges, mais un nombre de votes légèrement inférieur. 

Cette distorsion s’explique par le vote libéral, concentré dans la région de Montréal, ce qui lui permet de remporter des sièges. L’électorat péquiste est réparti plus également à travers plusieurs régions du Québec. 

Il s’agit d’un problème «qu’il faut nommer», insiste M. St-Pierre Plamondon. Au lendemain de la soirée électorale, le chef n’a pas encore eu le temps de commencer les discussions avec les autres partis. Québec solidaire est en faveur d’une réforme. La Coalition avenir Québec et les libéraux s’y sont opposés par le passé. 

Si les partis refusent d’en discuter, il s’agira «d’une attaque à la démocratie», prévient le chef péquiste. «Si on s'arrange pour qu'il n'y ait pas de budget et d'espace pour les questions, et bien, c'est une attaque à la démocratie, qui est volontaire. Il y a un bout qui est volontaire sur le fait ne de pas avoir réformé le mode de scrutin parce que c'est à l'avantage de certains et au désavantage de d'autres.»

Stéphane Rolland, La Presse Canadienne

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