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Québec veut donner les coudées franches à l’industrie forestière

durée 17h37
23 avril 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

QUÉBEC — Avec l’incertitude provoquée par la guerre commerciale de Donald Trump et les droits compensateurs américains sur le bois d'œuvre, Québec veut donner les coudées franches à l’industrie forestière. La ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, a déposé mercredi le projet de loi 97 visant à «moderniser le régime forestier».

«Actuellement, les communautés ont besoin que la filière forestière reprenne son dynamisme pour qu'elles puissent faire face aux nombreux défis auxquels elles sont confrontées», a soutenu la ministre en point de presse mercredi à l’Assemblée nationale.

L’élément principal du projet de loi est la création des «zones d’aménagement forestier prioritaire», qui auront comme objectif «d’offrir de la prévisibilité à l'industrie, en plus de lui confier la responsabilité quant aux travaux de reboisement».

À terme, le gouvernement veut que ces zones permettent «d'augmenter le rendement par hectare pour éventuellement concentrer l'impact des activités forestières».

«La science fait beaucoup de recherche. Le ministère en fait également. Il existe des techniques de sylviculture qui permettent d'augmenter le rendement à l'hectare. L’idée, c’est d'améliorer nos façons de faire en fonction du zonage», a expliqué la ministre.

On ne sait pas quelle superficie occuperont ces nouvelles zones.

La pièce législative vient créer le rôle d’aménagiste forestier régional. C’est d’ailleurs lui qui devra déterminer ces nouvelles zones dans chaque région du Québec, «avec les parties prenantes du milieu».

La ministre a indiqué que son projet de loi vise la mise en place d’un nouvel aménagement forestier qui va tenir compte des changements climatiques.

Québec va aussi faire passer l’horizon des plans d’aménagement forestier de cinq à dix ans pour une meilleure prévisibilité.

Le gouvernement s’engage à élaborer une politique de consultation propre aux communautés autochtones concernant l’aménagement et la gestion du milieu forestier.

«Le projet de loi prévoit également une meilleure gestion de l’entretien et de la réfection des chemins multiusages. Une meilleure application du principe de l’utilisateur-payeur serait privilégiée afin d’assurer la participation au financement des coûts associés à la pérennité du réseau de chemins multiusages», peut-on lire dans le communiqué.

La filière forestière représente 6,4 milliards $ du PIB québécois. Elle génère des retombées dans plus de 900 municipalités et représente environ 57 000 emplois, a affirmé la ministre.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne