Poilievre reste vague sur le congédiement du gouverneur de la Banque du Canada


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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, est resté vague vendredi lorsqu'il a été questionné par les journalistes afin de savoir s'il congédierait le gouverneur de la Banque du Canada s'il devenait premier ministre. Il avait précédemment dit explicitement qu'il le congédierait.
En conférence de presse à Ottawa peu après l'assermentation du nouveau premier ministre Mark Carney et de son conseil des ministres, M. Poilievre a dit croire que «les mécaniciens, les plombiers et d’autres personnes qui échouent dans leur travail sont congédiées quand elles ne font pas leur travail», lorsqu'on lui a demandé s'il comptait renvoyer l'actuel gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem.
«C’est pour ça que je crois que M. Carney aurait dû être congédié quand il était le gouverneur de la Banque d’Angleterre, là où les journaux l’ont décrit comme pas fiable. Ils l’ont critiqué pour avoir imprimé de l’argent et avoir causé de l’inflation. Il était totalement incompétent», a poursuivi M. Poilievre. Il a soutenu que les médias canadiens essaient de cacher le «bilan désastreux» de M. Carney en Angleterre.
Le chef conservateur a dit que les officiers du gouvernement qui font des erreurs ou qui ne font pas leur travail devraient être congédiés.
«C’est ça la réalité dans le vrai monde, et ça va être la réalité quand je serai le premier ministre du Canada», a-t-il fait valoir.
En juillet 2023, M. Poilievre avait réitéré qu'il souhaitait congédier M. Macklem s'il devenait premier ministre. Le chef conservateur avait affirmé vouloir remplacer M. Macklem par «quelqu'un qui va maintenir l'inflation à un bas niveau et protéger le pouvoir d'achat». Il avait d'abord promis de congédier le gouverneur de la banque centrale au cours de sa campagne à la chefferie qui l'a menée à la tête du Parti conservateur.
- Avec des informations d'Émilie Bergeron
La Presse Canadienne