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Poilievre promet de cesser tout financement de sites de consommation supervisée

durée 11h51
12 juillet 2024
The Canadian Press, 2024
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2 minutes

Par The Canadian Press, 2024

MONTRÉAL — Pierre Poilievre promet, s’il est élu, de fermer tous les sites de consommation supervisée situés près des écoles ou des garderies et de cesser de financer tous les autres sites de ce genre.

Le chef conservateur, qui s’était abstenu jusqu’ici de prendre une position sur la question des sites supervisés dans leur ensemble, a fait cette promesse tôt vendredi matin dans le parc situé à côté de la Maison Benoît-Labre, à Montréal. L’ouverture de ce site de consommation supervisée près d’une école primaire a soulevé l’ire de citoyens et de parents dont les enfants ont été témoins de multiples situations inappropriées.

Selon le chef conservateur, les enfants ne devraient pas cohabiter avec des toxicomanes qui vont dans des centres d'injection ou d'inhalation supervisés et il appelle le premier ministre Justin Trudeau à cesser de financer de tels centres près des écoles.

Pierre Poilievre, qui accuse Justin Trudeau d’être responsable de la crise des surdoses d’opioïdes, promet de réorienter tout l’argent fédéral destiné aux sites de consommation vers le traitement des toxicomanes.

Il a toutefois soigneusement évité de promettre la fermeture de l’ensemble des sites de consommation supervisée, la Cour suprême ayant fustigé en 2011 le gouvernement conservateur de Stephen Harper pour avoir tenté de fermer un tel site à Vancouver. La décision du plus haut tribunal confirmait ainsi le droit d’exister de ce genre d’installation en vertu de l’article 7 de la Charte des droits et libertés, qui garantit notamment la sécurité des personnes.

OTAN: Pas d’engagement envers le 2 %

Dans un autre dossier, le chef conservateur a refusé de s’engager à porter les dépenses militaires du Canada à 2 % de son PIB (produit intérieur brut) comme le réclame l’OTAN.

Jeudi, le ministre Trudeau a promis de viser cette cible pour 2032 en marge du sommet des pays de l’OTAN, à Washington. Réagissant à cette annonce, Pierre Poilievre a déclaré qu’il devrait d’abord éteindre le «feu de poubelle» dans les finances du Canada en arrivant au pouvoir avant de penser à un tel rehaussement de dépenses.

Le Canada dépense actuellement 1,3 % de son PIB en matière de défense, ce qui le place dans le peloton de queue des 32 pays membres de l’alliance militaire, et son plus récent engagement fait état d’une cible de 1,76 % d’ici 2029-2030.

Justin Trudeau a fait part, jeudi, de l’intention d’Ottawa d’acquérir une douzaine de sous-marins, ce qui permettrait d’atteindre la cible de 2 %.

Pierre Poilievre a rétorqué que cette propension du gouvernement libéral de sans cesse dépenser sans compter devait être jugulée. Il entend plutôt, s’il prend le pouvoir, couper l’aide internationale du Canada, destinée selon lui «à des dictateurs et des terroristes» et réorienter ces fonds vers les dépenses militaires.

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne