Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Ottawa veut prolonger jusqu'en 2031 le programme de garde d'enfants à 10 $ par jour

durée 14h58
6 mars 2025
La Presse Canadienne, 2024
durée

Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

Le gouvernement fédéral tente d'obtenir des prolongations jusqu'en 2031 pour son programme national de garde d'enfants à 10 $ par jour avant les élections prévues, mais il fait déjà face à quelques obstacles.

Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé jeudi que 11 provinces et territoires ont accepté de prolonger les accords qui donnent à ces juridictions des milliards de dollars pour réduire les frais de garde d'enfants pour les familles.

Selon lui, le Canada ne peut pas revenir à une situation où les familles paient l'équivalent d'un paiement hypothécaire pour la garde d'enfants.

«Au cours des dernières semaines, nous avons travaillé avec nos partenaires provinciaux et territoriaux pour nous assurer que les familles puissent compter sur ce système, non seulement pour les années à venir, mais aussi pour permettre à ce système de se figer, de devenir quelque chose sur lequel aucun gouvernement ne pourra revenir dans un an, dans cinq ans, dans 20 ans», a-t-il déclaré dans une garderie d'Ottawa.

«C'est difficile à faire, car il n'y a rien qu'un gouvernement ne puisse faire qui ne puisse être annulé par le gouvernement suivant, à moins que les Canadiens ne soient très clairs sur la nécessité de maintenir ce système.»

L'Alberta et la Saskatchewan sont les deux provinces qui n'ont pas accepté de prolongation, et l'Ontario a conclu une entente de principe avec le gouvernement fédéral, plutôt qu'un accord signé.

Le ministre albertain de l'Emploi, de l'Économie et du Commerce, Matt Jones, a déclaré que le programme dans ses conditions actuelles est sous-financé, même avec une indexation de 3 % contenue dans les prolongations, et que la province n'acceptera pas une telle prolongation.

«Comme la prolongation proposée par le gouvernement fédéral ne fait rien pour répondre à ces préoccupations et à celles des parents et des fournisseurs, l'Alberta travaillera plutôt de bonne foi avec le prochain gouvernement fédéral pour structurer un accord viable, équitable et durable», a écrit le ministre Jones dans un communiqué.

«En fin de compte, si un financement suffisant et la flexibilité requise ne sont pas fournis, le gouvernement albertain ne sera pas en mesure de procéder à un renouvellement et sera contraint de se retirer de ce qui est, et sera, un programme insoutenable».

L'Alberta et l'Ontario ont déclaré que les accords actuels ne prévoient pas suffisamment de financement fédéral pour assurer le succès du programme. La ministre de l'Éducation de l'Ontario, Jill Dunlop, a indiqué que le financement accordé à l'Ontario couvre les réductions de frais, mais qu'il reste peu de fonds pour aider les exploitants à ajouter plus de places ou à mettre en œuvre une grille salariale pour les éducateurs de la petite enfance.

Les deux provinces ont également demandé plus de flexibilité, notamment en ce qui concerne le nombre d'exploitants à but lucratif au sein du programme.

L'Ontario a accepté en principe une prolongation, mais n'a pas signé d'accord, car la province vient de terminer une élection la semaine dernière et le nouveau gouvernement ne devrait pas prêter serment avant la fin du mois. Mais la province souhaite toujours discuter davantage avec le gouvernement fédéral de l'augmentation du financement.

Allison Jones, La Presse Canadienne