«On doit cesser de regarder nos enfants mourir sur le chemin de l'école», lance QS
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Par La Presse Canadienne, 2024
QUÉBEC — Préoccupé par la hausse du nombre d’enfants victimes de collisions impliquant le transport scolaire, le député solidaire Etienne Grandmont est catégorique: «On doit cesser de regarder nos enfants mourir sur le chemin de l'école», lance-t-il.
Le député de Taschereau demande que la Commission des transports de l’Assemblée nationale se réunisse afin de trouver des solutions à cette problématique.
Plus tôt cette semaine, l’Association des directeurs de police du Québec (ADPQ) dévoilait ses dernières statistiques sur ce genre d’incident. On y apprend qu’en 2023, 320 enfants ont été victimes de collisions impliquant le transport scolaire. Ce nombre représente une forte remontée après les années pandémiques.
L’Association est cependant incapable, en raison de la manière dont ces données sont colligées, de départager parmi ces enfants ceux qui ont été blessés légèrement de ceux qui ont été blessés gravement ou de ceux qui sont décédés.
Etienne Grandmont demande à la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, d’accepter sa demande et d’adopter une approche transpartisane.
Selon lui, le projet de loi 48 adopté l’an dernier par les parlementaires pour augmenter la sécurité routière ne va pas assez loin pour sécuriser les corridors scolaires.
«Mon objectif, c'est vraiment qu'on travaille ensemble, tous les groupes parlementaires, à se poser la question: comment on peut améliorer la sécurité routière en dehors des zones scolaires?» explique-t-il en entrevue avec La Presse Canadienne.
M. Grandmont note également que la députée caquiste d’Abitibi-Ouest, Suzanne Blais, a déposé jeudi une pétition demandant de réévaluer les mesures de sécurité routière entourant le transport scolaire.
On parle notamment d’installer des caméras sur les autobus scolaires pour donner des amendes aux conducteurs qui ne respectent pas l’arrêt obligatoire ou de mettre des brigadiers en poste pour les embarquements et les débarquements. Le député solidaire pense que des mesures proposées dans la pétition devraient être étudiées.
«Qu'est-ce que les experts ont à nous dire là-dessus? Qu'est-ce que les groupes ont à proposer? Moi, ce que je veux, c'est qu'on ait cette discussion-là à travers une commission particulière avec les bonnes personnes pour mettre en place quelque chose rapidement, parce que les statistiques sont alarmantes», plaide-t-il.
Thomas Laberge, La Presse Canadienne