Mélanie Joly trouve «odieux» les commentaires de Donald Trump concernant Gaza
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Par La Presse Canadienne, 2024
OTTAWA — La ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly refuse de se prononcer à savoir si les propos du président américain Donald Trump font écho à un nettoyage ethnique dans la bande de Gaza, mais elle trouve qu'ils sont «odieux».
M. Trump a surpris les dirigeants du Moyen-Orient et d'ailleurs cette semaine lorsqu'il a suggéré que le territoire palestinien soit vidé et transformé en une destination touristique appartenant aux États-Unis.
Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a déclaré avoir demandé à l'armée israélienne d'élaborer un plan pour évacuer tout Palestinien «qui souhaite quitter» Gaza vers des pays comme le Canada.
Human Rights Watch et des groupes similaires affirment que le plan du président Trump équivaudrait à un nettoyage ethnique, un point de vue qu'a partagé par le ministre du Développement international, Ahmed Hussenm, et le ministre de la Justice, Arif Virani.
Interrogée à deux reprises pour savoir si elle était d'accord avec ce point de vue, Mme Joly a cité la position de longue date du Canada sur le conflit israélo-palestinien et a dit que «les commentaires étaient odieux».
Elle a affirmé que les Palestiniens ont le droit à l'autodétermination et a soutenu que le meilleur avenir pour le Moyen-Orient est une solution à deux États, avec un État palestinien vivant en paix aux côtés d'Israël.
«Nous ne croyons pas au déplacement forcé de population et nous pensons que toute action doit être conforme au droit international», a déclaré Mme Joly à la Chambre de commerce d'Halifax vendredi.
Elle a noté qu'une solution à deux États permettrait à l'Arabie saoudite de normaliser ses relations avec Israël et de créer plus de stabilité au Moyen-Orient.
Mme Joly a ajouté que les pays devraient s'efforcer d'exercer «une pression maximale sur l'Iran» pour qu'il cesse de travailler avec la Russie et la Chine pour semer l'instabilité dans la région.
— Avec des informations de Michael MacDonald à Halifax.
Dylan Robertson, La Presse Canadienne