Manif et journée de grève pour 12 000 travailleuses dans 400 CPE au Québec

MONTRÉAL — Plus de 12 000 syndiquées dans 400 Centres de la petite enfance du Québec tiennent une journée de grève, jeudi.

Quelques centaines d'entre elles ont aussi manifesté, en matinée, dans l'est de Montréal et elles ont marché jusqu'aux bureaux du ministère de la Famille.

Il s'agit de la première journée de grève pour ces travailleuses, membres de syndicats rattachés à la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN. Leur mandat en prévoit cinq, à tenir au moment opportun. Pour le moment, aucune autre date n'a été arrêtée.

Les parties étaient en négociation encore la veille. Elles négocient depuis huit mois.

Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux, affirme que Québec ne lui offre toujours que 12,5 % d'augmentations sur cinq ans, alors que la Fédération des intervenantes en petite enfance, affiliée à la CSQ, qui a réglé avec Québec, a obtenu les mêmes augmentations de 17,4 % sur cinq ans que le secteur public a obtenues — et même davantage pour certains titres d'emploi et certains échelons.

Le Conseil du trésor, de son côté, a rappelé, jeudi, que l'augmentation de 17,4 % sur cinq ans avait été accordée «en fonction de contreparties en matière de flexibilité en organisation du travail qui ont un impact réel sur les services».

Québec s'est donc déjà entendu avec la FIPEQ, qui représente 3000 travailleuses dans les CPE, de même qu'avec le Syndicat québécois des employé(e)s de service (SQEES) et le Syndicat des métallos, tous deux affiliés à la FTQ. Les membres de la FIPEQ ont même déjà entériné leur entente de principe.

Lia Lévesque, La Presse Canadienne