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Les premiers ministres Ford et Houston font appel aux gouverneurs à Washington

durée 14h02
21 février 2025
La Presse Canadienne, 2024
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3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

WASHINGTON — Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, et le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Tim Houston, tendent la main aux gouverneurs des États à Washington, D.C., alors que la date butoir pour éviter les tarifs douaniers du président américain Donald Trump se rapproche.

Les premiers ministres doivent assister vendredi à la réunion d'hiver de l'Association nationale des gouverneurs, où Donald Trump et des membres clés de son équipe doivent prononcer des discours.

«Nous ne pouvons pas relâcher nos efforts, nous devons poursuivre les discussions sur la façon dont ce précieux partenariat a profité au Canada et aux États-Unis», a indiqué M. Houston dans un communiqué de presse, mercredi.

Le décret du président Trump visant à mettre en œuvre des droits de douane dévastateurs sur toutes les importations canadiennes aux États-Unis a été suspendu jusqu'au 4 mars, après que le Canada a accepté d'introduire de nouvelles mesures de sécurité à la frontière.

Le président a souligné que la pause donnerait le temps de parvenir à un «accord économique final» – mais on ne sait toujours pas ce que Donald Trump veut en fin de compte.

L'effort diplomatique de vendredi intervient une semaine après que les 13 premiers ministres se sont rendus dans la capitale américaine, où ils ont été avertis par les assistants de M. Trump que le président envisage sérieusement d'annexer le Canada.

Tim Houston a mentionné que les réunions à Washington ont été productives et que «les Américains se rendent compte de l’impact négatif que ces tarifs auraient des deux côtés de la frontière».

«J’espère sincèrement et mon objectif principal est d’éviter complètement les tarifs et de poursuivre une relation commerciale mutuellement bénéfique», a ajouté M. Houston.

Le premier mois de mandat de Donald Trump l’a vu faire passer des changements à une vitesse vertigineuse et utiliser les menaces de tarifs pour tenter de réaligner le commerce mondial.

Le président a signé un décret la semaine dernière pour mettre en œuvre des «tarifs réciproques» en augmentant les droits de douane américains pour qu’ils correspondent aux taux d’imposition que d’autres pays mettent en place sur les importations. Ces prélèvements pourraient entrer en vigueur début avril.

Ce décret fait suite aux précédents décrets de M. Trump visant à imposer des tarifs de 25 % sur toutes les importations d’acier et d’aluminium aux États-Unis, y compris les produits canadiens, à compter du 12 mars.

Donald Trump a également évoqué l’idée d’imposer des tarifs sur les automobiles et les produits forestiers.

Le Canada a été à plusieurs reprises pris dans le collimateur de l’accent mis par Donald Trump sur les tarifs. Le président continue de répéter que les États-Unis subventionnent le Canada à hauteur de 200 milliards $ US par an.

Le Canada représente l’un des plus petits déficits commerciaux des États-Unis et il est en grande partie dû à la demande américaine en produits énergétiques. Le Canada est également le plus grand marché d’exportation des États-Unis.

Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a déclaré que les États-Unis ont laissé se développer des déséquilibres commerciaux inégaux pendant des décennies parce qu'ils voulaient que les pays soient forts économiquement et que ceux-ci ne deviennent pas victimes d’un coup d’État marxiste interne.

«L’époque où nous permettions aux pays de profiter de nous, cela doit cesser. Ce n’est pas bon pour l’ordre mondial, a soutenu M. Rubio dans une entrevue avec Catherine Herridge pour X publiée jeudi. Cela conduit à des déséquilibres qui créent des points de friction. C’est le cas du Canada.»

Kelly Geraldine Malone, La Presse Canadienne