Les jeunes libéraux souhaitent des référendums au cours des élections générales

MONTRÉAL — Le gouvernement devrait pouvoir tenir un référendum non contraignant pendant les élections générales «lorsque les intérêts fondamentaux du Québec sont en jeu», ont statué les jeunes libéraux réunis en congrès à Montréal samedi.

Ironiquement, cela s'apparente à ce que le premier ministre caquiste Fançois Legault brandit quand il a évoqué à quelques reprises la possibilité de tenir des référendums sectoriels, notamment pour obtenir les pleins pouvoirs dans le domaine de l'immigration actuellement partagés avec le gouvernement fédéral.

Dans leur résolution adoptée samedi, les jeunes libéraux admettent que le rapport de forces du Québec dans la fédération s'affaiblit et veulent recourir à un nouvel outil, «la consultation directe», pour le renforcer.

Ils demandent à un futur gouvernement du PLQ de changer la loi pour permettre de tenir des consultations populaires le jour des élections générales.

«Cette modification stipulera clairement que, lorsque les intérêts fondamentaux du Québec sont en jeu (dans la fédération), le gouvernement du Québec peut se tourner vers le peuple québécois pour obtenir son soutien», peut-on lire dans la résolution.

La démarche de consultation populaire pourrait aussi être sollicitée par l'entremise d'une pétition à l'Assemblée nationale, prévoit-on.

Et la «consultation directe» ne serait pas nécessairement un référendum.

Il pourrait s'agir d'un «sondage délibératif, un jury citoyen, un recensement populaire, un référendum sur une question préférentielle, ou tout autre moyen jugé pertinent par le gouvernement», stipule-t-on.

La résolution, qui comporte plusieurs dispositions, a été amendée puis adoptée à la majorité.

Les résolutions adoptées par la commission jeunesse du PLQ ne lient pas le parti.

Elles pourraient ou non aboutir dans le programme officiel ou la plate-forme électorale du parti.

Environ 200 personnes étaient réunies samedi pour ce congrès qui s'est tenu à l'Agora de la danse, soit une centaine de jeunes et une centaine de membres réguliers.

Patrice Bergeron, La Presse Canadienne