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Les États généraux du syndicalisme lancés lundi

durée 09h45
30 mars 2025
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Les syndicats doivent-ils recadrer leur rôle, leur message? Ont-ils un problème d'image, un problème de communication? Que peuvent-ils faire dans le contexte d'incertitude économique actuel?

Voilà quelques-unes des questions auxquelles les États généraux du syndicalisme espèrent trouver réponse. Ces États généraux, qui s'étendront sur plus d'un an et demi, seront officiellement lancés lundi, à Montréal, alors que 300 personnes se réuniront pour amorcer le mouvement.

Elles discuteront de leur rôle dans un contexte d'incertitude pour les emplois, engendrée par les droits de douane de l'administration Trump, et du projet de loi qui limite le droit de grève, entre autres.

Neuf grandes organisations syndicales y participent activement, soit les quatre centrales: CSD, CSQ, CSN et FTQ, de même que les deux grands syndicats dans la santé, la FIQ et l'APTS, les deux grands syndicats de fonctionnaires, le SFPQ et le SPGQ, ainsi que la FAE dans le milieu de l'éducation.

«La première phase débutera en 2025 avec une consultation des membres à travers des ateliers, des discussions régionales et un portail numérique. En 2026, un colloque national réunira les forces syndicales pour partager les résultats et explorer de nouvelles pistes. Fin 2026, un grand événement clôturera l'initiative, en présentant des solutions et un plan d'action pour renforcer le syndicalisme et assurer sa place dans la société québécoise. Ensemble, on va tracer la voie pour un syndicalisme plus fort, plus uni et plus pertinent, dans un monde en profonde mutation», a affirmé la présidente de la FIQ, Julie Bouchard.

Les neuf n'entendent pas se limiter à leurs propres membres. Elles veulent aussi entendre d'autres organisations de la société civile, comme les associations étudiantes, les groupes de jeunes, a indiqué en entrevue Luc Vachon, président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD).

«L'idée derrière ça, c'est de dire: il y a une forme de stagnation au niveau du taux de syndicalisation; il y a comme des enjeux au niveau de la perception des syndicats dans certaines situations. Il y a peut-être un recadrage à faire au niveau du rôle social, du rôle collectif des syndicats», a avancé M. Vachon.

«L'extrême droite est en progression partout dans le monde, entraînant l'augmentation des inégalités sociales, économiques et politiques. Il faut réagir!», plaide le président général du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec, Christian Daigle. «Tout cela fragilise le tissu social et notre capacité, à nous les syndicats, à défendre efficacement les intérêts des travailleuses et travailleurs, qu'ils soient syndiqués ou non.»

Luc Vachon, de la CSD, renchérit: «les syndicats sont là pour leurs membres, c'est vrai, oui, mais pas que, pas que. Notre rôle, c'est de changer la société pour le mieux, un milieu de travail à la fois».

Lia Lévesque, La Presse Canadienne