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Les candidats à la chefferie du PLC se prononcent sur les dépenses militaires

durée 18h47
6 février 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Les prétendants à la succession de Justin Trudeau à la tête du Parti libéral du Canada tentent de se surpasser sur la rapidité avec laquelle ils respecteront l'engagement du Canada à consacrer des fonds à la défense à l'OTAN.

Chrystia Freeland et Karina Gould ont toutes deux promis jeudi de porter les dépenses militaires du Canada à l'équivalent de 2 % du PIB national d'ici 2027, soit cinq ans avant l'échéance de M. Trudeau et trois ans avant le plan de leur rival Mark Carney.

«Le monde est de plus en plus instable et dangereux. Nous devons rapidement nous mobiliser pour défendre notre souveraineté, respecter nos engagements internationaux et soutenir les hommes et les femmes courageux qui servent en uniforme», a affirmé Mme Freeland, dans un communiqué de presse.

Mme Freeland et Mme Gould ont promis des augmentations de salaire pour les membres des Forces armées canadiennes (FAC). L'homme d'affaires montréalais et candidat rival à la direction du Parti libéral, Frank Baylis, a soutenu que le Canada «sous-payait ses soldats».

«Nos membres des FAC sont là pour nous dans les moments où nous en avons le plus besoin», a affirmé Mme Gould, lors d'un événement de campagne à Toronto.

Mme Freeland a été la candidate la plus précise, promettant une augmentation de 50 % des salaires des membres de la force régulière et de meilleurs avantages sociaux.

M. Baylis s'est engagé jeudi à atteindre l'objectif de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) d'ici 2030, ce qu'il avait annoncé dans une chronique du National Post en juillet dernier.

«Nous ne voulons pas gaspiller de l'argent au fur et à mesure que nous y parviendrons», a-t-il déclaré à propos du délai plus long. «Il ne s'agit pas seulement de dépenser de l'argent, mais de le dépenser intelligemment.»

Mme Gould a dit qu'elle nommerait également un «tsar de l'approvisionnement» pour accélérer les achats militaires en souffrance.

Mme Freeland a indiqué qu'elle exempterait les achats de défense de la surveillance du tribunal commercial et utiliserait l'exemption pour «besoins opérationnels urgents» pour tous les achats de défense jusqu'à ce que le Canada atteigne l'objectif - se dispensant ainsi des règles normales pour accélérer les achats dans le système.

Ces engagements ont été pris juste un jour après que M. Carney ait promis de respecter les engagements de l'OTAN du Canada. Il n'a pas fourni de plan.

M. Baylis a accusé jeudi M. Carney de «répéter» sa chronique d’il y a un an, qui proposait la même date cible de 2030.

Le premier ministre Trudeau a déclaré que son gouvernement avait pour objectif d’atteindre la barre des dépenses d’ici 2032, mais le gouvernement libéral n’a pas prévu le financement dans ses tableaux budgétaires.

Et 2 % pourraient ne pas suffire à apaiser les législateurs américains mécontents. Le président américain Donald Trump a dit que les membres de l’OTAN devraient désormais consacrer 5 % de leur PIB à la défense – même si les États-Unis ne dépensent pas autant.

Le ministre de la Défense, Bill Blair, et le ministre de l’Industrie, François-Philippe Champagne, ont conclu jeudi des journées de réunions avec des dirigeants du Congrès et des entreprises du secteur de la défense à Washington.

M. Blair a dit lors d’un appel depuis Washington que les responsables canadiens cherchaient depuis plusieurs mois comment accélérer le calendrier des dépenses. Il faudra toutefois encore du temps pour finaliser les achats en gros, comme les avions de chasse F-35 et les sous-marins que le gouvernement envisage d'acheter.

«Le gouvernement du Canada doit encore décider quand il pourra se permettre d'ajouter cela à notre cadre budgétaire, car cela doit se faire de manière responsable», a affirmé M. Blair. «Mais les Forces armées canadiennes et le ministère de la Défense nationale seront prêts lorsque le gouvernement nous demandera d'aller de l'avant.»

Les ministres de la Défense des pays de l'OTAN doivent se réunir à Bruxelles la semaine prochaine, et le sujet des dépenses de défense des pays membres sera certainement abordé.

«Je suis sûr qu'il y aura des discussions entre tous les alliés de l'OTAN sur la nécessité d'en faire plus et de le faire plus rapidement, et nous participerons à ces discussions», a dit M. Blair.

Kyle Duggan et Nick Murray, La Presse Canadienne