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Les arrêts de campagne des chefs de parti scrutés à quelques jours du vote

durée 16h29
23 avril 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Il ne reste que quelques jours avant les élections fédérales. Et les arrêts de campagne des chefs de parti sont plus que jamais scrutés par les analystes politiques et les journalistes afin de déceler s'ils tentent de préserver des acquis ou de faire des gains.

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a passé la journée de mercredi dans le 450, en banlieue montréalaise. Il a été questionné à savoir s'il était en mode défensive en faisant campagne dans les couronnes nord et sud de Montréal, où la formation souverainiste comptait plusieurs sièges à la dissolution du Parlement.

M. Blanchet a réfuté cette prémisse, affirmant «jou(er) beaucoup à l'offensive» et être là «pour gagner des sièges, pour renforcer des sièges qui sont à nous».

Les intentions de vote des dernières semaines suggèrent que l'avance dont jouissaient les bloquistes sur les libéraux auparavant a complètement été renversée. Les troupes de Mark Carney ont désormais pris les devants au Québec, selon les récents coups de sonde.

Le chef du Parti libéral du Canada est pour sa part retourné en Colombie-Britannique, au 32e jour de la campagne électorale. Un porte-parole de M. Carney a indiqué aux médias qu'«il se passe quelque chose» dans cette province et «nous voyons des possibilités de croissance».

La caravane libérale prévoyait faire «des arrêts éclair» dans des circonscriptions que la formation politique considère comme prenables au Parti conservateur du Canada (PCC) et au Nouveau Parti démocratique (NPD).

En point de presse, M. Carney a de nouveau demandé un «mandat clair et un gouvernement fort».

Le chef du NPD, Jagmeet Singh, se trouvait dans la province voisine, en Alberta, plus précisément à Edmonton. M. Singh a nié l'idée que son parti travaille à «sauver les meubles» à moins d'une semaine des élections fédérales.

Le parti détient deux sièges dans cette province où les conservateurs sont dominants. Le chef néo-démocrate s'est fait demander si, en faisant campagne en Alberta, ou au Manitoba, où le parti ne détient qu'une poignée de sièges, il tentait simplement de conserver ses acquis.

«Pas du tout!, a-t-il lancé. On est là pour montrer qu'on est là et qu'on va défendre tous les gens.» Il a dit que son parti avait fait le tour du pays pendant cette campagne, en visitant notamment le Québec, l'Ontario et les provinces de l'Atlantique.

Démanteler les campements

Le chef du PCC, Pierre Poilievre, fait campagne depuis quelques jours en Ontario, qui est un champ de bataille important pour tout aspirant premier ministre qui souhaite former un gouvernement.

Mercredi, M. Poilievre était à Hamilton, où il a fait une annonce sur les campements. Il veut permettre aux policiers de démanteler ces abris qui se sont propagés partout au pays dans la dernière année.

Le dirigeant conservateur s'est engagé, s'il prend le pouvoir, à modifier le Code criminel afin de permettre aux policiers d'expulser les personnes «qui mettent le public en danger» et de dégager les espaces publics bloqués par des tentes ou des abris temporaires.

M. Poilievre veut aussi donner le pouvoir aux juges de condamner les personnes accusées d'occupation illégale d'un lieu public ou de simple possession de drogue à suivre un traitement obligatoire contre la toxicomanie, plutôt qu'à des peines plus sévères. Il promet également d'adopter un modèle «logement d'abord» pour sortir les gens de la rue et les aider à trouver un logement.

— Avec des informations d'Émilie Bergeron, de Michel Saba, de Vicky Fragasso-Marquis et de Maura Forrest

Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne