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Le PLQ veut des sanctions à partir d'un taux d'alcoolémie de 0,05

durée 14h20
14 février 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

QUÉBEC — Le Québec devrait imposer des sanctions administratives aux automobilistes avec un taux d'alcool dans le sang de 0,05 au lieu de 0,08, estime le Parti libéral du Québec (PLQ).

Son leader parlementaire, Monsef Derraji, a présenté une motion mercredi pour forcer le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) à prendre position sur cet enjeu de sécurité routière.

«J'offre une occasion en or aux caquistes de suivre la science, (...) les recommandations du coroner, mais aussi les suggestions du CAA-Québec», a déclaré M. Derraji en point de presse à l'Assemblée nationale.

Toutes les provinces canadiennes, à part le Yukon, imposent des sanctions à partir de 0,05. En Colombie-Britannique, il y a eu une baisse des accidents mortels de 52 % grâce à cette mesure, a-t-il fait valoir.

La ministre des Transports, Geneviève Guilbault, pilote actuellement le projet de loi 48 pour améliorer le bilan québécois en matière de sécurité routière. Jusqu'à présent, elle n'a montré aucune intention d'imiter les autres provinces.

Une position «inexplicable», selon le député Derraji, qui rappelle tout le respect qu'avait le premier ministre François Legault pour les experts en santé publique lors de la pandémie de COVID-19.

«M. Legault (...) a suivi toutes les recommandations de la Santé publique. (...) Aujourd'hui, la Santé publique est pour baisser le seuil à 0,05. (...) Donc, M. Legault, il est face à ses propres contradictions», a-t-il affirmé.

Pour lui, ne pas abaisser le taux d'alcoolémie au Québec équivaut à un manque de «courage» et d'«empathie».

La semaine dernière, M. Derraji a accompagné Antoine Bittar et Elizabeth Rivera lors d'un point de presse pour réclamer que le Québec impose des sanctions administratives dès 0,05. Le couple a perdu un enfant à cause d'un ivrogne récidiviste du volant.

M. Bittar et Mme Rivera ont causé une commotion lors de leur passage à l'Assemblée nationale en déclarant avoir dû verser 200 $ à la CAQ pour pouvoir parler deux minutes avec Mme Guilbault au sujet de l'alcool au volant.

Caroline Plante, La Presse Canadienne

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