Le Canada pourrait contribuer au maintien de la paix en Ukraine, suggère Mélanie Joly

OTTAWA — La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré mardi qu'elle souhaitait que les Canadiens jouent un rôle dans le maintien de la paix en Ukraine après la fin éventuelle de la guerre menée par la Russie.

Le président américain, Donald Trump, s'est engagé à tenir des pourparlers avec les responsables russes sur la façon de mettre fin à cette guerre, qui a commencé avec l'invasion de l'Ukraine par les troupes de Moscou en 2014 et s'est transformée en une guerre à grande échelle il y a près de trois ans.

Mme Joly a indiqué mardi que le Canada continuait de demander aux États-Unis d'inclure Kyiv dans ces pourparlers, après que Washington a suggéré que l'Ukraine perdrait du territoire et ne pourrait pas faire partie de l'alliance militaire de l'OTAN.

Mme Joly termine ses visites en France, en Allemagne et en Belgique qui, selon elle, ont été axées sur la sauvegarde des emplois canadiens et le renforcement de la défense du Canada, alors que les États-Unis menacent leurs alliés d'imposer des tarifs douaniers et de mettre fin à une partie de leur coopération militaire.

La ministre a déclaré que, même si les Européens étaient réceptifs à l'idée de liens plus étroits avec le Canada, beaucoup ne sont pas conscients de l'ampleur du défi que pose l'administration Trump à l'économie canadienne.

Mme Joly se rendra maintenant en Afrique du Sud pour une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres du G20, où elle tentera de déterminer comment la position du Canada à la présidence tournante du G7 cette année pourrait refléter les priorités du groupe plus large du G20.

La ministre affirme que le conflit en Ukraine ne peut pas se terminer dans des conditions qui permettraient à la Russie de déstabiliser davantage l'Europe. Elle ajoute que le Canada aimerait contribuer à assurer une paix durable, depuis que Washington a envoyé des messages contradictoires sur la possibilité que les troupes américaines contribuent, ou non, à faire respecter un accord de paix en Ukraine.

«Il nous faut absolument avoir des garanties de sécurité très, très robustes qui sont offertes par les alliés, a-t-elle dit lors d'une conférence de presse virtuelle depuis Bruxelles mardi matin. Nous voulons participer aux discussions liées à l'implication d'un plus grand nombre de Canadiens dans la protection de l'Ukraine.»

Dylan Robertson, La Presse Canadienne