La prise en charge du gouvernement nuit aux enfants autochtones
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Par La Presse Canadienne, 2024
OTTAWA — Les Autochtones qui ont été pris en charge par le gouvernement pendant leur enfance ont une santé et des résultats socioéconomiques plus faibles plus tard dans leur vie que ceux qui n’ont jamais été pris en charge, révèle un nouveau rapport de Statistique Canada.
Ils souffrent de taux d’invalidité plus élevés, d’un niveau de santé auto-évalué plus faible et d’un plus grand nombre d’itinérants. Ils sont aussi plus susceptibles d’avoir du mal à répondre aux besoins de base de leur ménage, indique le rapport.
Statistique Canada affirme que malgré la fermeture des pensionnats et la fin de la rafle des années soixante – le retrait à grande échelle des enfants autochtones de leur foyer pour les faire adopter – la séparation des familles continue d’être «disproportionnellement élevée dans les communautés autochtones».
Selon les données de 2018 citées par Statistique Canada, 11 % des Autochtones âgés de 15 ans et plus ont déclaré avoir été pris en charge par le gouvernement pendant leur enfance, tandis que seulement 2 % des répondants non autochtones ont dit la même chose.
L’agence détaille que 16 % des enfants des Premières Nations, 9 % des Inuits et 6 % des Métis ont affirmé avoir été pris en charge par le gouvernement.
La cheffe Pauline Frost, qui préside une commission qui cherche à négocier avec Ottawa des réformes de la protection de l’enfance des Premières Nations, soutient que les données révèlent un système défaillant qui laisse les enfants dans une situation pire, sans aucun changement immédiat en vue.
Alessia Passafiume, La Presse Canadienne