La crise des opioïdes s'amenuise au Canada avec une baisse de 11 % des décès
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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Les décès, les visites aux urgences, les hospitalisations et les interventions des services médicaux d'urgence sont tous à la baisse pour les six premiers mois de 2024 en comparaison avec la même période en 2023, selon les plus récentes données sur les surdoses d'opioïde au Canada, dévoilées lundi.
Néanmoins, on a enregistré en moyenne 21 décès par jour, pour un total de 3787 décès apparemment liés à une intoxication aux opioïdes. Bien que cela soit inférieur de 11 % comparé à 2023, la ministre de la Santé mentale et des dépendances, Ya'ara Saks, estime que les taux demeurent «à des niveaux extrêmement élevés».
Le rapport de données du gouvernement fédéral souligne que le pays a connu un nombre «substantiellement plus élevé de décès et d’autres méfaits associés aux opioïdes depuis le début de la surveillance nationale en 2016 par l’Agence de la santé publique du Canada».
Le pourcentage de toutes les hospitalisations pour intoxication aux opioïdes impliquant du fentanyl et ses analogues a augmenté de 106 % depuis 2018. Le rapport note que cela semble s'être stabilisé au cours des dernières années.
Le fentanyl est un véritable fléau dans la lutte aux surdoses. Sur l’ensemble des décès accidentels apparemment liés à une intoxication aux opioïdes survenus de janvier à juin 2024, 79 % impliquaient du fentanyl; une hausse de 39 % depuis 2016. Pour la même période, 65 % des décès avaient en plus une trace d'un stimulant.
Le fentanyl et ses analogues ont été impliqués dans le tiers des hospitalisations pour intoxication aux opioïdes au Canada. Pour les six premiers mois de l'année, 2846 hospitalisations ont été enregistrées pour intoxication aux opioïdes, un taux inférieur de 10 % avec 2023.
Mme Saks, qui est également ministre associée de la Santé portant sur la crise des drogues illégales toxiques et les surdoses, a fait valoir dans une déclaration écrite que «tous les paliers de gouvernement et les communautés doivent collaborer à des solutions».
«Il n'existe pas de solution universelle pour résoudre ce problème. Nous devons continuer d'investir dans des mesures basées sur des données probantes, notamment la prévention, la réduction des risques, l'application de la loi, le traitement et le rétablissement. La dépendance a de multiples visages. Les personnes aux prises avec un problème de dépendance doivent avoir accès à un ensemble de mesures de soutien et de services de soins de santé», a déclaré Mme Saks.
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Katrine Desautels, La Presse Canadienne