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La campagne de Doug Ford est rattrapée par le rezonage de la «ceinture de verdure»

durée 12h39
6 février 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

La cheffe libérale de l'Ontario, Bonnie Crombie, affirme que Doug Ford est en partie responsable du comportement de deux anciens membres du personnel politique de son gouvernement qui auraient utilisé leurs contacts dans un stratagème de rezonage de terrains protégés par la «ceinture de verdure».

Un propriétaire foncier d'Oakville, Amanpreet Jakhar, et deux sociétés à numéro ont intenté une poursuite de 2,2 millions $ contre Ryan Amato et Shiv Raj, ainsi que contre le promoteur Frontier Group.

La poursuite allègue que les deux anciens membres du personnel politique du gouvernement Ford et le promoteur Frontier Group, «en utilisant leurs contacts secrets et leurs connexions politiques», se seraient engagés à faire rezoner des terrains protégés dans la «ceinture de verdure» pour qu'ils puissent être développés.

Mme Crombie soutient que ces allégations ramènent à la surface le projet du premier ministre Ford, maintenant annulé, d'offrir au développement immobilier des terrains protégés par la «ceinture de verdure» en Ontario. Comme cette décision fait maintenant l'objet d'une enquête criminelle de la Gendarmerie royale du Canada, la cheffe libérale croit que M. Ford a déclenché des élections anticipées pour échapper aux conclusions de cette enquête.

M. Ford a déclenché des élections pour le 27 février prochain, environ 16 mois avant l'échéance de juin 2026.

Le chef progressiste-conservateur affirme ne rien savoir des allégations de M. Jakhar, tandis que M. Amato, M. Raj et le Frontier Group ont déposé des avis au tribunal pour faire part de leur intention de se défendre contre la poursuite intentée contre eux.

M. Jakhar soutient qu'ils avaient signé un contrat avec Frontier Group pour permettre la stratégie visant à obtenir les permis de rezonage, contre le versement d'une somme de plus de 55 000 $.

Selon la poursuite, une partie de cette somme devait aller indirectement à M. Amato, qui était alors chef de cabinet de l'ancien ministre du Logement Steve Clark, et à M. Raj, qui travaillait au cabinet du premier ministre Ford à l'époque.

Toutes ces allégations n'ont pas été testées devant les tribunaux.

Allison Jones et Liam Casey, La Presse Canadienne