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La CACQ demande l'interdiction de la publicité et de la sollicitation sur le crédit

durée 14h34
15 mars 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — La Coalition des associations de consommateurs du Québec (CACQ) demande l'interdiction de la publicité et de la sollicitation sur le crédit, à l'occasion de la Journée mondiale des droits des consommateurs, samedi.

La CACQ reconnaît que des avancées ont été faites au Québec en matière de protection des consommateurs, notamment l'adoption, en octobre 2023, de la Loi protégeant les consommateurs contre l’obsolescence programmée.

Toutefois, l'organisation estime que des mesures plus strictes doivent être implantées afin de mieux protéger les consommateurs.

«La CACQ avait déjà fait une campagne contre la sollicitation sur le crédit, parce qu’on estimait que c’était de la poudre aux yeux ce qu’on recevait comme publicité», affirme Laurence Marget, directrice générale de la CACQ, en entrevue, samedi.

L'organisation demande à ce que la publicité sur le crédit soit interdite à la télévision, tout comme sur le web et par voie postale.

Mme Marget précise que la Coalition a remarqué que plusieurs publicités sont liées aux voyages et qu'elles amenaient le consommateur à utiliser le crédit.

«On n’est pas contre le crédit, mais plus sur sa sollicitation avec des messages qui amènent fortement le consommateur à prendre un crédit, pour quelque chose peut-être dont il n’aurait pas besoin dans l’immédiat», explique-t-elle. La directrice générale indique que les associations de consommateurs traitent souvent de dossiers liés à l'endettement.

«Quand on regarde les sources d’endettement, c’est très souvent les cartes de crédit. Les gens arrivent avec une, deux, des fois cinq cartes de crédit», raconte-t-elle.

La CACQ profite aussi de la Journée mondiale des droits des consommateurs afin de réclamer l'interdiction des prêts automobiles «ballons», plutôt que seulement son encadrement. La pratique du prêt «ballon» a été encadrée au moyen du projet de loi 72, adopté en novembre 2024.

Le prêt «ballon» se caractérise par des paiements bas pendant une certaine période, jusqu'à ce qu'un paiement final important (la «balloune») doive être fait.

«Et la balloune, en général, c’est le montant du capital, parce qu’au départ on n’a fait que rembourser les intérêts», affirme Mme Marget, indiquant que des consommateurs vivent de l'endettement en raison de ce procédé.

Par voie de communiqué, la Coalition a aussi déploré que les évaluations des institutions financières concernant la capacité de remboursement des demandeurs de crédits soient insuffisantes.

«En pratique, les institutions financières se contentent fréquemment d'une simple vérification du dossier de crédit, sans analyser la réelle capacité de remboursement du consommateur. Par exemple, un demandeur ayant besoin de 800 $ peut se voir accorder une préautorisation de 10 000 $ sans évaluation approfondie de sa situation financière», soutient la CACQ.

La CACQ regroupe 17 associations de consommateurs se situant à travers la province.

Coralie Laplante, La Presse Canadienne