L'opposition néo-démocrate en Nouvelle-Écosse espère des travaux fructueux en Chambre

HALIFAX — La cheffe néo-démocrate de la Nouvelle-Écosse affirme que la menace économique imminente des États-Unis signifie que le gouvernement provincial largement majoritaire ne devrait pas essayer de précipiter la prochaine session de l’Assemblée législative.

La nouvelle session, qui s’ouvre vendredi avec un discours du Trône, sera la première depuis que les progressistes-conservateurs de Tim Houston au pouvoir ont été réélus de manière écrasante le 26 novembre, en remportant 43 des 55 sièges. Le Nouveau Parti démocratique (NPD), en faisant élire neuf députés, a alors dépassé les libéraux pour former l’opposition officielle.

Les élections générales en Nouvelle-Écosse avaient été déclenchées après une courte session de dix jours en septembre. La cheffe néo-démocrate, Claudia Chender, affirme qu’une session plus vigoureuse est nécessaire cette fois-ci pour traiter correctement des menaces de tarifs américains et du budget du gouvernement.

Elle estime que les conservateurs doivent être prêts à avoir des discussions difficiles et ne devraient pas se préparer à «tasser» l’opposition en raison de leur écrasante majorité à l'Assemblée législative.

Mme Chender affirme que son parti fera pression pour une approche plus globale de l’«Équipe Nouvelle-Écosse» en matière de tarifs visant à protéger les industries traditionnelles de la province comme la foresterie, la pêche, l’agriculture et l’exploitation minière.

Elle affirme que les néo-démocrates défendront également des solutions à des problèmes plus «classiques» comme la pénurie de logements, le coût de la vie et l’accessibilité aux soins de santé.

Le budget 2025-2026 devrait être déposé peu après l’ouverture de la nouvelle session vendredi.

«Nous constatons partout au pays et dans le monde – certainement au sud de chez nous – que l’on s’éloigne de plus en plus des normes démocratiques, de l’engagement citoyen et de la bonne gouvernance», a déclaré Mme Chender mercredi.

«Le moment est venu de diversifier, de travailler avec d’autres provinces pour éliminer les barrières commerciales au sein du Canada et de veiller à ce que notre croissance économique soit durable et tournée vers l’avenir.»

M. Houston était à Washington mercredi au sein d’une délégation de premiers ministres provinciaux pour faire pression sur les élus américains et les représentants du monde des affaires au sujet des tarifs douaniers potentiels du président Donald Trump.

«Tarifs ou pas, l’administration Trump nous a montré que nous sommes trop dépendants de nos liens économiques avec les États-Unis», a estimé Mme Chender.

La Presse Canadienne