Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

L'intolérance face aux personnes LGBTQ+ augmente dans les écoles du Québec

durée 09h30
16 janvier 2025
La Presse Canadienne, 2024
durée

Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Une montée de la haine envers les personnes LGBTQ+ dans les milieux scolaires inquiète l'organisme GRIS-Montréal et la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ).

Des porte-parole des deux organismes ont fait part de leurs préoccupations lors d'un point de presse, jeudi matin, dans les locaux du campus de Longueuil de l'Université de Sherbrooke. Dans le cadre du colloque annuel de la Table nationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie des réseaux de l’éducation, ils ont présenté des données qui démontrent que le niveau de malaise des jeunes face à l'homosexualité de leur meilleur ami a doublé.

Entre 2017 et 2024, il est passé de 15,2 % à 33,8 % pour une amie lesbienne et de 24,7 % à 40,4 % pour un ami gai, a exposé Gabrielle Richard, directrice de la recherche au GRIS-Montréal. L'intolérance est observable chez tous les groupes d'âge, peu importe leur genre, leur religion ou la région où se situe l'école.

Les résultats de l'étude menée par GRIS-Montréal sont basés sur plus de 35 000 questionnaires complétés par des élèves du secondaire dans plusieurs régions du Québec.

Cette hausse aurait été particulièrement prononcée durant l’année scolaire 2021-2022. Selon GRIS-Montréal et la FCPQ, il y a eu en parallèle une augmentation des discours haineux et des violences dans les écoles «comme en témoignent des commentaires tels que ''je suis homophobe et c’est mon droit'' ou encore ''arrêtez de normaliser une honte''».

Mme Richard affirme que ces comportements chez les jeunes sont exacerbés par les «réseaux sociaux, la polarisation des attitudes et la montée des discours masculinistes».

Les deux organismes prônent la sensibilisation du personnel, des parents et des élèves aux réalités LGBTQ+ pour contrer la montée de l'intolérance.

En 20 ans de carrière auprès de GRIS-Montréal, la directrice générale Marie Houzeau s'est dite «consternée de voir que nous devons de nouveau nous battre pour que nos jeunes puissent s’épanouir sans craindre le rejet ou la violence». Elle appelle les parents et les pouvoirs publics à agir ensemble.

Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l’unique responsable des choix éditoriaux.

Katrine Desautels, La Presse Canadienne