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Justin Trudeau commente la défaite de Kamala Harris à la présidentielle américaine

durée 23h10
10 décembre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Le premier ministre Justin Trudeau juge que les droits et les progrès des femmes sont menacés, citant comme exemple la récente défaite de la candidate à la présidence américaine Kamala Harris.

S'exprimant mardi soir lors d'un événement organisé par la Fondation À voix égales, une organisation dédiée à l'amélioration de la représentation des sexes dans la politique canadienne, M. Trudeau a affirmé que des forces régressives luttaient contre les progrès des femmes.

«Les choses ne devraient pas se passer ainsi. Ce n'était pas censé se passer ainsi. Nous étions censés être dans une marche régulière, bien que parfois difficile, vers le progrès», a déclaré le premier ministre, ajoutant qu'il était un fier féministe et qu'il serait toujours un allié.

«Et pourtant, il y a quelques semaines à peine, les États-Unis ont voté pour la deuxième fois pour ne pas élire leur première femme présidente. Partout, les droits et les progrès des femmes sont menacés. Ouvertement et subtilement.»

Les commentaires de Justin Trudeau surviennent un jour avant qu'il ne rencontre les premiers ministres des provinces et des territoires pour discuter de l'approche du Canada dans les négociations avec les États-Unis, alors que le Canada fait face à la menace d'une hausse de 25 % des tarifs douaniers de la part du président américain élu Donald Trump.

Ces remarques ont également lieu quelques heures après que Donald Trump a raillé M. Trudeau sur les médias sociaux, qualifiant le premier ministre de «gouverneur (...) du grand État du Canada».

Ce message faisait référence à une blague que M. Trump avait faite lors de son dîner avec le premier ministre canadien dans sa propriété de Mar-a-Lago il y a près de deux semaines, où le président élu avait laissé entendre que le Canada pourrait rejoindre les États-Unis en tant que 51e État.

La députée conservatrice Melissa Lantsman a également pris la parole lors de l'événement de mardi.

Elle a souligné que, si la salle était unie dans l'objectif de voir plus de femmes occuper des sièges électifs, le pays était divisé.

«Je pense que nous sommes divisés, surtout parce que nous avons mis la diversité de pensée au second plan, en échange de platitudes nobles de ceux qui croient que toutes les femmes qui occupent des fonctions électives doivent avoir le même point de vue sur chaque question», a-t-elle indiqué.

«Si vous ne changez pas les choses, vous aurez le même système. Et le même système va profiter à ceux qui sont déjà au pouvoir», a fait valoir de son côté le chef du NPD, Jagmeet Singh. «Cela passe par des politiques. C'est en mettant en place des stratégies réelles et claires.»

La cheffe du Parti vert, Elizabeth May, a conclu les discours des députés en félicitant Justin Trudeau d'avoir été le premier premier ministre canadien à nommer un cabinet paritaire, et a appelé les femmes députées à travailler ensemble au-delà des clivages partisans.

«Il est important que nous nous soutenions mutuellement, et non que nous nous dénigrions, et que nous nous tenions bras dessus bras dessous en signe de solidarité», a-t-elle souligné.

Nick Murray, La Presse Canadienne

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