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Entente concernant Churchill Falls: Québec bénéficiera à long terme, croit un expert

durée 11h32
12 décembre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

QUÉBEC — L'entente que s'apprêtent à signer le Québec et Terre-Neuve concernant le complexe hydro-électrique de Churchill Falls sera probablement bénéfique pour les Québécois, mais seulement à long terme, selon un expert.

Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal, croit que pour sécuriser ses approvisionnements, le Québec acceptera de payer plus cher l'électricité de Churchill Falls à court terme.

«Une chose qui pourrait se passer, c'est que Terre-Neuve dise: "On vous garantit un prix intéressant après 2041, mais vous payez plus cher, probablement progressivement, à partir de dès maintenant», a-t-il déclaré en entrevue.

«Ce serait une possibilité qui permettrait de générer un bénéfice pour Terre-Neuve-et-Labrador assez rapidement, (...) et l'avantage pour le Québec, c'est de garder un approvisionnement à long terme à un prix intéressant», a-t-il ajouté.

De façon générale, «s'entendre avec ses voisins, ça ne peut être que gagnant», selon l'expert. «Il y a d'énormes gains à la collaboration, à l'harmonisation du secteur de l'énergie, à faire des lignes de transport pour vendre au meilleur endroit au meilleur prix», dit-il.

En vertu d'une entente signée en 1969 et devant durer jusqu'en 2041, Hydro-Québec achète 85 % de l'électricité produite à Churchill Falls à un tarif très avantageux — 0,2 cent du kilowattheure — et récolte donc l'essentiel des profits.

Terre-Neuve reproche depuis longtemps au Québec de payer un tarif trop bas pour l'électricité de Churchill Falls.

Le premier ministre québécois, François Legault, et son homologue de Terre-Neuve-et-Labrador, Andrew Furey, doivent enterrer la hache de guerre jeudi, en signant une nouvelle entente.

Selon M. Pineau, plus le temps passe, plus les Terre-Neuviens sont en «position de force» dans ces négociations. «Perdre 30 térawattheures du jour au lendemain pour Hydro-Québec serait catastrophique», a-t-il soutenu.

Caroline Plante, La Presse Canadienne

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