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Duclos veut sensibiliser les candidats à la direction du PLC aux enjeux québécois

durée 13h11
23 janvier 2025
La Presse Canadienne, 2024
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3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Jeudi étant la dernière journée pour le dépôt des candidatures dans la course à la succession du premier ministre sortant et chef libéral Justin Trudeau, tout indique qu'aucun ténor libéral issu du Québec ne sautera dans la mêlée.

Le lieutenant politique du gouvernement pour la province, Jean-Yves Duclos, ne s'est pas encore prononcé en faveur d'un camp ou d'un autre, mais il agit en coulisses «pour s'assurer que les préoccupations et les contributions des Québécois au sein de la fédération canadienne soient bien entendues et bien représentées au sein des plateformes des différents candidats».

En se rendant, jeudi avant-midi, à une réunion de travail du caucus libéral du Québec, il a dit qu'il compte «tout faire» pour que les aspirants chefs soient conscients de certaines «sensibilités».

Il a mentionné, comme il l'avait fait précédemment, l'importance capitale, à ses yeux, que les candidats soient bilingues, ajoutant, cette fois, qu'il s'attend à ce que les potentiels successeurs de M. Trudeau soient au diapason des préoccupations québécoises en matière de «développement économique qui passe par la protection de l'environnement»

«(Je pense aussi aux) services de garde pour les enfants, (à) toute la sensibilité internationale dont, je pense, les Québécois sont capables, de mieux vivre parce qu'on est un peuple, une nation qui est davantage ouverte, que, je dirais, la plupart des autres communautés en Amérique du Nord, au contexte international, aux relations avec l'Europe, avec la France, avec la francophonie», a-t-il poursuivi en mêlée de presse.

Le seul candidat potentiel issu du Québec est l'ancien député montréalais Frank Baylis. L'homme d'affaires à la tête de l'entreprise Baylis Medical Technologies a reconnu en entrevue avec «Le Devoir» qu'il n'est pas vraiment connu des milieux politiques, bien qu'il estime pouvoir apporter des changements dans la façon dont fonctionne le Parlement, de la rigueur budgétaire, de même que de gagner rapidement le respect du président américain Donald Trump.

Le ministre québécois François-Philippe Champagne, qui a sérieusement considéré de se porter candidat à la chefferie du Parti libéral du Canada (PLC), a avoué jeudi avoir un «pincement au coeur» quant à la décision «difficile» qu'il a annoncée, la semaine dernière, de ne pas être de la course.

M. Champagne n’a pas voulu confirmer, jeudi, aux journalistes qu’il soutiendra M. Carney. Il s’est contenté d’affirmer qu’il en aura davantage à dire dans les jours à venir.

Au cours d'un point de presse de sa campagne, l'aspirante chef ontarienne Karina Gould a dit avoir l'intention de «respecter les juridictions des provinces» lorsqu'elle a été questionnée sur les propositions spécifiques au Québec qu'elle entend faire.

«Je sais que je ne suis pas francophone, mais je parle le français, j'adore le français et je sais que c'est quelque chose qui est non négociable pour les Québécois et les francophones partout au pays», a-t-elle déclaré.

Mme Gould s'est engagée, si elle devient première ministre, à inclure dans l'éventuel discours du Trône du gouvernement un engagement à redéposer le projet de loi C-282 visant à exclure le système de gestion de l'offre de toute négociation commerciale internationale.

Le député québécois Anthony Housefather et le ministre montréalais Marc Miller ont tous deux noté, en mêlée de presse, que M. Baylis est un Québécois qui souhaite succéder à M. Trudeau, bien qu'il soit moins connu que bien d'autres libéraux issus de la province.

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne