Dubé dépose un projet de loi pour forcer les nouveaux médecins à pratiquer au public
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Par La Presse Canadienne, 2024
QUÉBEC — Les nouveaux médecins formés dans les universités québécoises devront passer les cinq premières années de leur pratique dans le réseau public.
Ceux qui voudraient aller pratiquer au privé, dans une autre province ou ailleurs dans le monde dès la fin de leurs études au Québec, s’exposeront à des amendes pouvant aller jusqu'à 200 000 $ par jour.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a présenté mardi le projet de loi 83, «Loi favorisant l’exercice de la médecine au sein du réseau public de la santé et des services sociaux».
La formation d'un médecin coûte entre 435 000 $ et 790 000 $ en incluant la résidence. Selon M. Dubé, puisque l'État finance la formation des médecins au Québec, la population est en droit d’avoir accès aux soins pour lesquels elle paie.
Le gouvernement dit observer une tendance à la hausse des médecins qui quittent vers le réseau privé, alors que le nombre de médecins qui travaillent exclusivement au privé a augmenté de 70 % depuis 2020.
Au début du mois, le Collège des médecins a énoncé ses propres principes concernant le privé en santé, dans lesquels il demande notamment que «l'expansion du secteur privé en santé soit suspendue immédiatement».
Mardi, tous les partis d'opposition se sont dits favorables au projet de loi. «On voit ça d'un bon œil», a déclaré le porte-parole libéral en santé, André Fortin. «On va le regarder avec une très belle ouverture», a ajouté Guillaume Cliche-Rivard, de Québec solidaire.
Selon le député péquiste Joël Arseneau, «c'est une question contractuelle. On vous paie une partie de vos études. En échange, vous avez des comptes à rendre. Vous avez donc des années de service à offrir.»
Déposé en toute fin de session, le projet de loi de Christian Dubé sera étudié au plus tôt à la fin janvier 2025.
Caroline Plante, La Presse Canadienne