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Deux Canadiens accusent Hong Kong d'ingérence dans les affaires canadiennes

durée 18h58
24 décembre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

VANCOUVER — Un activiste canadien accuse les autorités de Hong Kong d'ingérence dans les affaires intérieures du Canada après que la police du territoire chinois a lancé un mandat d'arrêt contre lui.

Victor Ho et son compatriote Joe Tay font partie des six militants étrangers ciblés par la police de Hong Kong. Elle a promis des récompenses d'un million $ de Hong Kong, soit environ 180 000 $, pour toute information menant à leur arrestation.

Les mandats d'arrêt annoncés mardi indiquent que les six sont recherchés pour des infractions à la sécurité nationale, telles que la sécession, la subversion et la collusion avec des forces étrangères.

M. Ho a déclaré dans un message en chinois sur Facebook qu'il était fier du mandat d'arrêt, plaisantant qu'il s'agissait du «meilleur cadeau de Noël».

Mais il dit qu'en tant que citoyen canadien, il est protégé par la Charte canadienne et qu'il exerce son droit à la liberté d'expression.

M. Ho est l'ancien rédacteur en chef du journal Sing Tao Daily et a contribué à lancer un plan au Canada pour élire un «parlement de Hong Kong» non officiel en 2022.

Seuls les «patriotes» sont éligibles aux élections à Hong Kong en vertu d'une loi de 2021 adoptée par le parlement chinois, l'Assemblée populaire nationale, et les manifestants pro-démocratie ont fait l'objet d'arrestations massives.

M. Tay est le fondateur du groupe d'activistes basé au Canada HongKonger Station et brigue l'investiture du Parti conservateur dans la circonscription de Markham Unionville en Ontario.

La police de Hong Kong affirme dans son communiqué que les six activistes recherchés se sont enfuis à l'étranger.

Le gouvernement de Hong Kong avait déjà émis deux séries de mandats d'arrêt et de primes pour d'autres militants de premier plan, dont d'anciens législateurs.

Dans sa publication sur Facebook, M. Ho s'est demandé si les autorités de Hong Kong «tentaient une autre arrestation transfrontalière» ou si Pékin voulait que «le Canada devienne leur État client/subordonné».

Il a plaisanté en disant que la récompense offerte lui avait permis de retrouver une certaine «dignité de fugitif».

«Je vaux donc quelque chose après tout, et il m’est difficile de cacher ma fierté à l’approche de 2025».

MM. Ho et Tay n’ont pas immédiatement répondu à des demandes de commentaires.

— Avec des informations de l’Associated Press

La Presse Canadienne

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