Des soins involontaires désormais données en Colombie-Britannique

SURREY — La Colombie-Britannique a inauguré la première des unités sécurisées promises par le gouvernement afin d'offrir des traitements involontaires aux personnes souffrant de lésions cérébrales, de problèmes de santé mentale et de toxicomanie.

En face du Centre de détention provisoire de Surrey, le premier ministre David Eby a indiqué que cette unité de 10 lits offrira des soins involontaires aux personnes incarcérées en crise de santé mentale et incapables de demander de l'aide elles-mêmes.

Le premier ministre a expliqué que la crise actuelle des surdoses a créé une cohorte de personnes souffrant de lésions cérébrales graves, de dépendance et de problèmes de santé mentale. Cela signifie que les personnes ayant besoin de soins ne sont souvent pas en mesure d'en obtenir, mais finissent par entrer et sortir de prison jusqu'à en décéder.

Le gouvernement indique que des lits dédiés sont actuellement disponibles dans une unité d'isolement du centre de détention provisoire, en attendant la rénovation d'un autre espace de vie.

Le Dr Daniel Vigo, conseiller scientifique en chef de la province pour la psychiatrie, les drogues toxiques et les troubles concomitants, explique qu'avant cette inauguration, les personnes nécessitant des soins involontaires en prison devaient attendre des semaines en isolement avant qu'une place soit disponible.

Il affirme qu'ils recevront désormais le niveau de soins psychiatriques dont ils ont besoin, dispensés par une équipe spécialisée, au moment opportun.

La province a annoncé son intention d'ouvrir des établissements sécurisés pour fournir des soins non volontaires en septembre dernier. Elle a indiqué qu'un emplacement supplémentaire serait ouvert à Maple Ridge pour les personnes non impliquées dans le système judiciaire.

Cette décision a été critiquée par les défenseurs des politiques en matière de drogues, qui affirment la mise en place de traitements involontaires est une réaction politique non réfléchie visant à proposer une solution simple à un problème complexe.

La question des soins involontaires a été soulevée lors des élections provinciales d'octobre dernier, lorsque M. Eby et le chef conservateur de la Colombie-Britannique, John Rustad, ont promis une forme de traitement non volontaire.

La Presse Canadienne