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Des opportunités et défis pour les entreprises québécoises en Europe

durée 15h33
31 mars 2025
La Presse Canadienne, 2024
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3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

HANOVRE — Alors que le premier ministre François Legault est à la foire commerciale d'Hanovre en Allemagne pour promouvoir l’économie québécoise, des entrepreneurs l’accompagnent pour tenter d'accéder aux marchés européens ou d’y renforcer leurs assises.

Basée à Bromont, C2MI aide les entreprises à développer de nouveaux produits. Pour l’instant, l'entreprise n’a pas de client en Allemagne, mais son directeur du développement des affaires, Marco Gauvin, est à la foire d’Hanovre pour tenter de changer les choses, malgré les défis.

«C'est difficile de faire affaire avec (les Allemands) parce qu'ils sont très protectionnistes, au niveau de leur pays et de leur culture, mais pas au niveau tarifaire», explique-t-il devant le kiosque de son entreprise à la foire après avoir discuté avec François Legault.

«Il y a beaucoup de bureaucratie»

Il n’y a pas que des entreprises qui vont à la foire d'Hanovre. Polytechnique Montréal est également sur place pour «reprendre des relations avec des entrepreneurs et des partenariats» et avancer sa recherche, indique sa vice-présidente des communications, Jacqueline Wallace.

Elle affirme que le contexte avec les États-Unis a aussi des impacts sur Polytechnique Montréal. Mais le marché allemand comporte aussi des difficultés, reconnaît Jacqueline Wallace.

«Il y a beaucoup de bureaucratie ici. (...) Il y a des défis, certainement de langue, de culture aussi», explique-t-elle, ajoutant qu’il y a aussi «beaucoup d’opportunités».

«L'Allemagne est très avancée en termes d'innovation. Alors il y a beaucoup de développement dans les différents secteurs qui peut nous aider aussi au Canada», ajoute Mme Wallace.

Le premier ministre Legault ne cesse de répéter qu’en raison du contexte d’incertitude provoqué par le président Donald Trump, les entreprises québécoises doivent se tourner vers d’autres marchés, notamment en Europe.

Des entreprises déjà bien implantées

Il y a toutefois des entreprises québécoises qui sont déjà bien présentes en Allemagne et en Europe. C’est notamment le cas de CGI qui est «très implantée au niveau du secteur manufacturier» allemand, explique sa directrice Service-conseil, Transport des marchandises et Logistique, Magali Amiel.

La firme de services-conseils en technologies de l’information compte près de 5000 employés en Allemagne. Au total, 43 000 employés de CGI sont répartis dans 10 pays européens.

«On est ici pour présenter les entreprises du Québec qui viennent démarcher et les mettre en contact avec des clients», affirme Magali Amiel à la foire d’Hanovre.

Miser sur la défense de l’Europe

François Legault soutient que le Québec peut tirer profit du plan de 800 milliards d’euros que l’Union européenne compte investir pour son réarmement.

L’entreprise Creaform, spécialisée dans les scanners et basée à Lévis, a déjà des partenariats avec le secteur de la défense en Europe.

Ses scanners peuvent notamment servir pour des applications de maintenance. «Les analyses de dégâts ou de corrosion sur les avions de chasse, etc.», donne en exemple le responsable des ventes pour l’Allemagne, l'Autriche et la Suisse, Pierre Tanguay.

«On est un acteur fiable. Ça fait plus de dix ans qu'on travaille avec les militaires, mais aussi l'industrie de la défense.», ajoute-t-il.

Une entreprise québécoise qui veut se tourner vers l’Europe peut demander l’aide d’Investissement Québec.

«Un des objectifs quand on accompagne des entreprises à l'étranger, c'est de la mise en relation. (...) De par le fait qu'Investissement Québec a des employés locaux, nous sommes en mesure de donner accès à ces grands donneurs d’ordre», a expliqué le président d’Investissement Québec International, Hubert Bolduc, dimanche à Hanovre.

François Legault est en mission économique en Allemagne jusqu’au 2 avril. Il est accompagné d’une centaine d’acteurs du milieu des affaires québécois.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne