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Des ministres fédéraux font preuve de prudence face aux propos de Donald Trump

durée 14h13
8 janvier 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Plusieurs ministres fédéraux ont affirmé mercredi qu'on ne devrait pas réagir de manière excessive aux commentaires du président élu américain Donald Trump sur l'annexion du Canada, mais qu'on devrait quand même les prendre au sérieux.

M. Trump évoque depuis plusieurs semaines l'idée de faire du Canada le 51e État américain. Le président élu a intensifié ses commentaires mardi en affirmant qu'il pourrait y parvenir non pas par la force militaire, mais par «la force économique».

Il a également réitéré qu'il mettrait à exécution sa menace d'imposer des tarifs douaniers de 25 % au Canada et au Mexique le jour où il prêtera serment le 20 janvier.

En marge de la réunion hebdomadaire du caucus libéral à Ottawa, mercredi matin, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré que le Canada ne devrait pas «mordre à l'hameçon» de M. Trump, mais ne devrait pas non plus reculer dans ses efforts pour contrer les menaces qu'il lance.

Mme Joly est l'une des ministres qui envisagent de se présenter à la direction du Parti libéral du Canada. Elle soutient que pendant qu'elle réfléchit à la possibilité de se porter candidate pour remplacer Justin Trudeau, elle évalue ses responsabilités en tant que ministre des Affaires étrangères et la nécessité de faire face aux menaces de M. Trump.

Le ministre des Finances, Dominic LeBlanc, s'est complètement retiré de la course mercredi, affirmant que toute son attention devait être consacrée à la menace des tarifs de 25 % du président élu américain.

Sur la perspective d'annexion, M. LeBlanc estime qu'il s'agit d'une façon pour M. Trump «de semer la confusion, d'agiter les gens, pour aucune raison».

«On comprend très bien que ça ne va jamais se passer, a dit le ministre LeBlanc. Moi, qu'est ce qui devra se passer, c'est un travail conjoint sur la sécurité frontalière, sur l'immigration, sur l'économie, comment protéger les deux économies.»

Le ministre de la Sécurité publique, David McGuinty, a déclaré de son côté que sa priorité était de garantir la sécurité de la frontière et de rappeler aux Américains à quel point les deux pays voisins sont interreliés.

Le ministre de l'Immigration, Marc Miller, a répété quant à lui un commentaire antérieur comparant la rhétorique de M. Trump à un épisode de la série d'animation comique «South Park». M. Miller a déclaré qu'il ne commencerait à s'inquiéter que si M. Trump nommait au poste de chef d'état-major interarmées «Eric Cartman», un garçon de 10 ans de la série «South Park» particulièrement grossier.

David Baxter, La Presse Canadienne